« Je me lance dans un projet concret d’évangélisation sur Bex. Je vais aller faire prochainement des crêpes au marché pour discuter de l’Evangile avec les gens. A la fin de la Rencontre générale, vous pourrez déguster mes crèpes et me verser ce que vous voudrez pour soutenir ce projet. » Jérémie Chollet est pasteur stagiaire à l’Eglise évangélique Châble-Croix à Aigle. Il est impliqué dans un projet d’implantation d’Eglise à Bex avec le pasteur Philippe Bottemanne. Sa démarche lors de la Rencontre générale, le samedi 11 mars à Aigle, rend compte symboliquement d’une des 5 lignes de force des activités de la FREE : focaliser les ressources sur le partage de l’Evangile et l’implantation de nouvelles Eglises en Suisse romande.
Deux nouveaux Gospel Center depuis l’automne dernier
Lors d’une présentation qui a ouvert la journée, le pasteur Marc Gallay du Gospel Center de Lausanne a évoqué la dynamique Gospel Center, fruit du travail d’implantation de l’Eglise évangélique d’Oron-la-Ville (FREE). « Voilà 10 ans, a-t-il expliqué, l’Eglise d’Oron a ouvert un premier Gospel Center à Lausanne. Puis d’autres se sont ouverts à Delémont, Annecy (F) et Montreux. Le 23 octobre dernier, un nouveau Gospel Center s’est ouvert à La Béroche dans le canton de Neuchâtel, puis le 22 janvier, un autre sur la Côte vaudoise, à Gland pour être précis. » Chaque nouvelle entité est en lien étroit avec l’Eglise évangélique d’Oron pendant sa première année d’existence. Elle a aussi le choix de se rattacher à la FREE : certaines de ces nouvelles communautés l’ont fait, d’autres pas. « Nous souhaitons amener quelque chose de différent dans le paysage des Eglises romandes, a ajouté Marc Gallay, pour toucher le grand public qui a quitté les Eglises, et dans le même temps être des lieux d’innovation. »
Jamin Vazquez du Centre rencontre FREE de Morat a témoigné ensuite du fait que le projet d’implantation de Morat vivait un « temps encourageant », notamment au travers de la mise en place de cultes mensuels avec petits déjeuners. « Les participants ont de la joie à se rencontrer et à partager un repas ensemble. » Les soirées de témoignage rencontrent aussi un certain succès. Deux groupes de maison ont été créés, dont un en espagnol conduit par Jamin. Ce pasteur-implanteur a aussi renoué avec sa passion du skateboard et développe des contacts autour d’un skate-park. Avec son collègue Norbert Valley, il essaie de rendre actifs les participants aux rencontres qu’ils mettent sur pied. « Lors de nos prédications, nous permettons aux auditeurs d’interrompre notre propos et de poser des questions. Cela donne à chacun l’occasion de grandir à partir des questions qu’il se pose. »
« Climbing Church » pour les grimpeurs et « Essence ciel » pour les ruraux
« En décembre 2015, nous avons lancé une ‘Climbing Church’, une Eglise pour et par des grimpeurs », a lancé ensuite Stéphane Rossel de Saint-Cierges, pasteur et alpiniste. « Notre désir est d’amener l’Evangile dans un environnement sportif où le culte du corps est roi et où, par un groupe de grimpe, on peut découvrir Jésus. » Cette Eglise se retrouve une fois par mois sur un site d’escalade pour vivre son sport favori, manger et partager l’Evangile. En décembre dernier, une première Eglise de maison « Climbing Church » a vu le jour pour permettre à des grimpeurs de progresser avec Jésus.
Emmanuel Schmid, coordinateur de l’implantation d’Eglises dans la FREE, a ensuite présenté « Essence ciel », son nouveau projet au Val-de-Travers. Inscrit comme étudiant en implantation d’Eglises à la Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine (F), il essaie de développer une Eglise qui touche les « ruraux ». « Nous espérons que 5 ou 6 familles vont déménager dans notre région et vivre dans ce tissu rural pour y développer ce projet original. » Par ailleurs avec Monique, son épouse, Emmanuel Schmid souhaite aussi lancer au Mont-de-Buttes dans une maison qu’ils ont acquise, un centre de formation à l’implantation d’Eglises et à l’apologétique en milieu rural.
MULTI.7 et le TAG : un accent fort sur la vie ensemble
« Du lundi au vendredi, nous nous retrouvons tous les matins pour prier et nous partageons un repas en commun le mardi soir », a expliqué Valentin Cruchet de MULTI.7 à Yverdon-les-Bains. Ce projet d’implantation a commencé « officiellement » en décembre 2015. Il souhaite inscrire l’Evangile au cœur des relations. « Pratiquement, a relevé le responsable de ce projet, on ne s’aime pas parce qu’on est aimable. Ce ne sont pas nos atomes crochus qui nous unissent, mais le fait que Jésus nous aime chacun. C’est incroyable de vivre cela ! » Après une année, MULTI.7 a eu l’occasion de rencontrer une centaine de personnes dans les quartiers Villette, Prairie et Sous-Bois à Yverdon-les-Bains, et plus d’une centaine d’enfants via les activités Quartier libre.
Valentin Cruchet a aussi annoncé que MULTI.7 recrutait de nouvelles personnes, désireuses de s’installer dans ce quartier et prêtes à s’investir dans cette dynamique communautaire. A 6 personnes, nous ne sommes pas assez pour continuer à rejoindre les habitants de ce quartier. Il faudrait que nous soyons entre 15 et 20 personnes impliquées dans la démarche communautaire pour relever le défi de cette implantation ! »
En final de cette présentation de différents projets d’implantation d’Eglise, Cindy Calame a fait le point sur les activités du TAG. Après 4 ans d’existence, ce groupe qui souhaite encourager chacun de ses membres à « Vivre son appel » rassemble une quarantaine de personnes, réparties en 5 groupes d’action sur l’arc jurassien entre Vallorbe et Péry. Une fois par mois, le TAG se rassemble pour une célébration commune dans une salle louée pour l’occasion, avec au programme le partage de ce que chacun vit, un enseignement et un repas. « Actuellement, a relevé Cindy, nous travaillons différents points, notamment comment mieux gérer notre temps, la place de Dieu dans notre quotidien et la prière pour les malades. »
Serge Carrel