De ce que je me souviens, j'ai toujours cru en Dieu car je voyais une cohérence entre ce que l'on me racontait à la maison et à l'Eglise et ce que mes parents vivaient. Lorsqu'ils me parlaient d'amour, je sentais vraiment leur amour à mon égard. Lorsqu'ils me parlaient de faire le bien, je les ai toujours vus essayer de faire ce qui était le meilleur pour les autres.
J'ai fait de nombreux camps avec la Ligue pour la lecture de la Bible. J'ai également participé aux Flambeaux de l'Evangile. C'est dans ce cadre que j'ai fait une de mes premières démarches de conversion. Je me sentais très à l'aise avec des chrétiens. Par contre, à l'école, je me faisais de temps en temps embêter par d'autres élèves. Cela m'a affecté dans ma confiance en moi. Durant mon adolescence, j'ai négligé l'aspect relationnel dans le cadre de l'école et du gymnase. J'avais besoin que Dieu construise mon identité, afin que je reprenne confiance en moi et en l'avenir.
Cette reconstruction identitaire a duré des années. Dieu aurait pu me transformer d'un coup de baguette magique, mais il ne l'a pas fait. A la place, il m'a donné des occasions d'être confronté à mes problèmes et de me dépasser. Cela m'a appris l'endurance, la prise de responsabilités et le contact avec les autres.
Reprendre confiance en moi et en l'avenir
Ainsi, avec mon frère, j'ai développé une passion pour la course à pied. Nous nous sommes lancé des défis et je suis devenu un sportif endurant. Au travers de ce sport, Dieu m'a permis de dépasser mes limites et de rencontrer beaucoup de nouvelles personnes. Cela m'a permis de gagner en assurance.
Dieu a travaillé mes capacités relationnelles en me donnant la responsabilité du groupe de jeunes de mon Eglise, à Lavigny. J'y ai développé une bonne capacité à présider un comité et à être visionnaire. Dieu m'a également montré que j'étais capable de parler en public lorsqu'il m'est arrivé de prêcher lors de cultes et d'y trouver du plaisir.
Après le gymnase, j'en avais ras le bol des études et je désirais chercher la volonté de Dieu quant à la suite de mes études. Je suis parti trois mois en Angleterre, dans une école de langue chrétienne. Je me suis retrouvé avec une cinquantaine d'étudiants du monde entier et je me suis beaucoup lié d'amitié avec eux. Dieu m'a permis de développer ma capacité à entrer en relation avec de nouvelles personnes et à m'attacher à elles. J'ai beaucoup gagné en assurance dans ce domaine.
Dieu a également permis que mon rêve d'étudier à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) se réalise. J'aimais les branches scientifiques et j'ai pu étudier dans le domaine des sciences de la vie. Mais ces études ont été très difficiles pour moi. Durant cette période, Dieu m'a appris à travailler, bien au-delà de ce que j'avais fait jusqu'à présent. Il m'a poussé dans mes limites. Il a aussi permis que je vive pleinement ma relation avec lui. Un bachelor en poche, j'ai bifurqué ensuite sur la Haute école pédagogique (HEP), ce qui me permet d'enseigner les sciences à l'école secondaire.
Un parcours que Dieu connaissait d'avance
Je me suis laissé convaincre de m'inscrire comme candidat au Conseil communal d'Aubonne. Conseiller jusqu'à mon déménagement à Cossonay, j'ai découvert comment fonctionne une commune. J'ai pris un plaisir croissant à côtoyer les autres conseillers communaux. Cette expérience m'a aussi permis de prendre confiance en moi. Aujourd'hui, je suis membre du Parti démocrate-chrétien (PDC) et Dieu m'a donné l'occasion d'intervenir dans plusieurs débats interne au parti.
Adolescent, je craignais de ne jamais rencontrer de conjoint. Un jour, j'ai dit à Dieu : « Tu connais mon désir de me marier et d'avoir des enfants. Je te confie ce besoin. » Trois ans plus tard, j'ai rencontré une demoiselle qui est devenue ma femme par la suite. Pour moi, c'est l'étape récente d'un parcours que Dieu connaissait d'avance. Il m'a donné des défis, ainsi que les capacités de les dépasser.
Valentin Muller