« Le projet ’50 jours, culte dans nos maisons’ a permis de faire descendre dans les coeurs la vision de l’implantation de 100 Eglises de maison dans le Gros-de-Vaud ». C’est l’une des conclusions qu’a tirées Philippe Thueler, le responsable mission de l’Eglise évangélique d’Echallens (FREE), le 12 juin lors du dimanche de Pentecôte.
Le culte commence par un compte à rebours qui égrène les secondes jusqu’au temps fatidique de 50 jours. « 4, 3, 2, 1, 0... Bienvenue à ce culte, lâche Julien Russ, le pasteur jeunesse d’Echallens. On a tous pris un coup de vieux... Voilà plus d’un mois que nous ne nous sommes pas retrouvés dans ce lieu ! » C’est que l’Eglise évangélique d’Echallens s’est lancée entre Pâques et Pentecôte 2011 dans une démarche originale : permettre à ses membres de vivre en Eglises de maison. La démarche a été bien préparée par les responsables qui ont mis à disposition un enseignement utilisable chaque semaine sous forme de matériel écrit et vidéo. Ils ont aussi organisé au milieu de ces 50 jours un week-end d’Eglise pour permettre à chacun de rester dans le coup du vécu communautaire. Résultat de la démarche : une trentaine d’Eglises de maison et de groupes ont vu le jour et se sont retrouvés régulièrement ; plus de 300 personnes, adultes et enfants, se sont engagés dans la démarche.
Trois témoignages de cette expérience
Après un temps de louange, trois représentants des Eglises de maison ou des groupes ont pris la parole pour témoigner de ce qu’ils avaient vécu. Grâce à un montage photos où se côtoyaient des enfants aux pieds peints et des lapins en tresse, Delphine Protti de l’Eglise de maison de Martherenges a présenté certaines des activités de ce groupe avec les enfants. Elle a aussi relevé que ce vécu d’Eglise de maison avait été l’occasion de mettre en pratique les dons de chacun.
C’est ensuite Gérard Guignard, syndic de Chapelle-sur-Moudon, qui explique qu’il aime venir incognito au culte et que cette démarche d’Eglise de maison lui a permis, à lui le « pas très extraverti, de s’ouvrir tranquillement et de prendre la résolution de passer plus de temps avec Dieu ».
En final, Sarah rend compte de l’expérience des « Lifegroups » pour les jeunes. « Nos rencontres ont été marquées par des temps de partage super sympas, explique cette jeune adulte. Nous avons même mis sur pied une soirée ‘cupcakes’ où nous nous sommes bien amusés. » Cette dynamique de cellules pour les jeunes va continuer et s’intégrer au vécu du groupe Inter-Jeunes d’Echallens.
Une expérience à poursuivre !
« Nous avons eu des échos extrêmement positifs par rapport à cette démarche, explique Philippe Thueler, même auprès de ceux qui n’étaient pas très chauds au début. » Parmi les bénéfices, il liste : le développement du partage entre les membres de l’Eglise, la croissance en maturité, le développement de l’authenticité entre chrétiens, le suivi des personnes qui ne s’effectue plus d’abord par les pasteurs mais au sein des groupes... Cette démarche a tout de même soulevé quelques défis pas toujours évidents à relever. Philippe Thueler mentionne la prise en charge des enfants et des ados dans les Eglises de maison où ils étaient peu nombreux ainsi que le temps et l’énergie investis par les animateurs. Certains ont réalisé leur besoin de se ressourcer au culte !
Cette expérience des Eglises de maison va se poursuivre dès la rentrée scolaire en parallèle avec la reprise normale des cultes. « Certaines Eglises de maison nous ont demandé si elles pourraient continuer à se retrouver le dimanche, complète Philippe Thueler. L’équipe des responsables de l’Eglise d’Echallens leur a répondu favorablement... Mais pas forcément tous les dimanches ! »
Tout cela devrait permettre d’implanter une centaine d’Eglises de maison dans cet arrière-pays qu’est le Gros-de-Vaud. Et de voir ainsi des centaines de nouvelles personnes devenir des disciples matures de Jésus-Christ dans cette région !
Serge Carrel
Le site de l'Eglise évangélique d'Echallens.