L’étasunien Jeffery Woodke, collaborateur de Jeunesse en mission entraide et développement (JEMED) au Niger, a été kidnappé le vendredi 14 octobre vers 21 heures. L’événement a eu lieu à Abalak, une ville de 30’000 habitants située entre Tahoua et Agadez, dans le centre du pays.
Le travailleur humanitaire a été enlevé à son domicile par un groupe de personnes armées. D’après un communiqué du Ministère nigérien de l’intérieur, un garde national et le gardien de la maison ont été tués lors de l’attaque. Les ravisseurs ont ensuite emmené leur otage vers l’ouest, en direction du Mali.
Un collaborateur très bien intégré
Jeffery Woodke collabore avec JEMED depuis 24 ans, dans les domaines de la gestion des sécheresses, de l’accès à l’éducation et des soins médicaux. Selon Radio France international (RFI), « Il était très bien intégré à cette bourgade où cohabitent des populations touarègues, arabes et peuls, et parlait même le tamachek (touarègue). Selon plusieurs témoignages, la ville est sous le choc ».
Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) pourrait être à l’origine de cet enlèvement. Le ministre nigérien de l’Intérieur a déclaré à l’Agence France presse (AFP) : « On pense que c’est le MUJAO. Nous avons suivi les ravisseurs quand ils ont franchi la frontière malienne ». Cependant, l’ancien diplomate français Laurent Bigot a expliqué au journal Paris Match à propos de cet enlèvement : « Dans les affaires sahéliennes, il y a toujours un motif crapuleux derrière une action dite terroriste ».