Se restreindre à ne manger qu’un bol de riz par jour sur une semaine et donner l’argent ainsi économisé pour un projet de lutte contre la pauvreté : telle est l’action de Noël que lancent de façon conjointe StopPauvreté, Christnet et Les Rebelles de Noël.
S’identifier aux démunis !Pour le coordinateur romand de StopPauvreté Jean-Daniel André, l’opération consiste aussi à s’identifier aux plus démunis de la planète : un bol de riz, c’est peu, 5 jours de suite, c’est a priori monotone, à l’œil comme au goût... et pourtant, c’est Byzance pour une bonne partie de la population mondiale ! Samuel Ninck de Christnet, Philippe Kiener des Rebelles de Noël et lui-même invitent ainsi le public à replacer Noël dans une optique de justice, de partage et de don de soi. Les intéressés peuvent en effet mettre de côté l’argent qu’ils auraient dépensé pendant une semaine pour leurs achats alimentaires habituels, et l’envoyer à une ONG active au Sud dans des projets de développement.
Si les instigateurs de la démarche soulignent qu’un tiers de la population mondiale doit se contenter d’un bol de riz par jour, ils proposent donc aux intéressés de s’inviter à la table des plus pauvres pour expérimenter leur quotidien. « L’idée peut être de manger plusieurs fois pendant ce temps de l’Avent un plat simple et de le partager dans la joie avec ses amis ou ses voisins », souligne Philippe Kiener.
Des recettes d’un chef pour agrémenter le riz !Différentes petites vidéos sur les réseaux sociaux permettent aux internautes de réfléchir à l’interpellation d’Esaïe 58,6-7 : « Voici le genre de jeûne que je préconise : (...) partage ton pain avec celui qui a faim. » Laetitia Paratte, animatrice enfance-jeunesse dans la FREE, de même que l’animateur et journaliste Jean-Marc Richard y expliquent par exemple leur vision d’un monde plus solidaire.
Le chef de l’Ecole hôtelière de Genève Thierry Schlatter témoigne de sa pratique du commerce équitable dans ses cuisines : « Il s’agit pour moi d’être en accord avec les conséquences sociales et environnementales que peuvent avoir nos achats. » Sur la carte du restaurant Vieux-Bois qu’il dirige en cuisine, situé entre l’ONU et le CICR, les mets proposés ne sont pas explicitement « éthiques », mais résultent de choix « qui donnent un autre goût à l’assiette, ne serait-ce que du point de vue moral ». Si sa clientèle ne se prononce habituellement pas sur la démarche, Thierry Schlatter explique pratiquer cette cuisine pour lui et pour les étudiants qui travaillent avec lui, à qui il en enseigne les enjeux.
Tout exprès pour cette opération « Un bol de riz par jour », il a d’ailleurs imaginé 5 recettes... à base de riz !
Gabrielle DesarzensDécouvrez un teaser de la campagne.Infos sur l’action.