Le Dossier Vivre Figures évangéliques de résistance (1) se décline par écrit dans un livre et en audio sur le site de Radio Réveil. Ce parcours autour de personnalités évangéliques marquantes peut aussi se décliner en films. Plusieurs des personnalités proposées en portrait dans ce petit livre ou l'une de leurs œuvres font l'objet d'un film. De quoi lancer dans un groupe de jeunes ou d'adolescents une série de projections autour de ces hommes et de ces femmes qui ont marqué l'histoire ou la culture. On pourrait même imaginer en Eglise un festival du film « évangélique ».
Une biographie de William Wilberforce
A noter tout d'abord le magnifique portrait de William Wilberforce dans le film de Michael Apted Amazing Grace. Sorti en 2006, ce film américano-britannique existe en version française. Il permet de découvrir le combat de William Wilberforce contre la traite négrière à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle. C'est aussi l'occasion de mettre en avant ce que la foi chrétienne peut générer comme capacité à développer un plaidoyer pour la justice.
La saga cinématographique des Narnia
Au même niveau de qualité, les trois déclinaisons cinématographiques des Chroniques de Narnia ont aussi leur place dans cette liste de films « évangéliques ». Le Lion, la sorcière blanche et l'armoire magique (2005), Le Prince Caspian (2008), L'Odyssée du passeur d'aurore (2010) permettent une immersion dans le monde imaginaire créé par C.S. Lewis où le lien peut être facilement fait entre le lion Aslan et le Christ.
Pour rester avec C.S Lewis, Les Ombres du cœur (Shadowlands) de Richard Attenborough retrace la rencontre de Joy Gresham et de l'écrivain. A la fin de sa vie, C.S. Lewis, célibataire et vieux garçon, rencontre une Américaine d'origine juive qui va bouleverser son quotidien et l'amener à se marier.
Dunant, Cash et ten Boom
Plus proche de nous, il est possible de visionner le film que Dominique Othenin-Girard a consacré au fondateur de la Croix-Rouge : Henry Dunant : du rouge sur la croix (2005). Cette fiction « librement inspirée de la vie de Henry Dunant », comme le précise judicieusement la fin du film, permet de découvrir ce qui a conduit ce Genevois à fonder l'un des fleurons de la tradition humanitaire helvétique. Même si ce film ne fait aucun cas de l'engagement chrétien de Dunant, il n'en demeure pas moins de qualité.
Plusieurs autres personnalités de Figures évangéliques de résistance ont eu droit à un portrait cinématographique. Walk The Line (2005) consacre à Johnny Cash un portrait de plus deux heures. Même si la fin laisse entrevoir succinctement la nouvelle vie du chanteur américain, la caméra de James Mangold s'attarde davantage sur la vie d'avant la découverte par le chanteur d'une foi vivante. The Hiding Place (1975) raconte l'histoire de Corrie ten Boom. Les quarante ans qui nous séparent de ce film disponible en DVD ont toutefois laissé des rides certaines à cette production issue des milieux évangéliques.
Un festival du film « évangélique » pourrait se nourrir également de documentaires. Celui consacré au fondateur de la Croix-Rouge par le Musée Henry Dunant à Heiden et intitulé : Henry Dunant (1828-1910), sa vie agitée est intéressant.
Une ouverture sur Jésus
Ce parcours cinématographique pour groupe d'ados ou de jeunes ou alors pour une Eglise locale aurait tout à gagner à inclure dans sa programmation le film Luther, consacré au fondateur du protestantisme, ou alors plus simplement un film consacré à Jésus. La Passion pleine d'hémoglobine de Mel Gibson pourrait faire l'affaire ou le fameux Jésus produit par des évangéliques.
Serge Carrel
Note
1 Gabrielle Desarzens, Jacques Blandenier et alii, Figures évangéliques de résistance, Dossier Vivre 35, Saint-Prex, Je Sème, 2013, 140 p. Plus d'infos.