Journée du réfugié 2018 : comment améliorer l’accueil de ceux qui arrivent en Suisse

lundi 18 juin 2018

Lors de la Journée du réfugié, le 16 juin 2018, une série d’animations a été proposée au centre de Lausanne. Celles-ci avaient pour but de montrer comment développer un accueil de qualité en faveur des réfugiés qui arrivent en Suisse.

 

Sur la place de l’Europe au centre-ville de Lausanne, l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) a donné l’occasion samedi dernier à une trentaine de participants de se mettre dans la peau d’un réfugié sur le chemin de l’exil. Lors d’un jeu de rôle, ceux-ci on découvert la peur, la guerre et les bombardements, la fuite, les dangers, la torture, les menaces de mort, le chantage, les passeurs impitoyables, le tri des personnes, la séparation des familles. Le jeu faisait partie des animations proposées à Lausanne, lors de la Journée du réfugié du samedi 16 juin.

Organisée par l’OSAR, en collaboration avec le Réseau évangélique suisse (RES) et la FREE, cette version lausannoise de la Journée du réfugié a également proposé plusieurs activités en lien avec l’accueil des migrants. Par exemple, le témoignage d’un jeune Erythréen, arrivé en Suisse après avoir fui la conscription ad vitam æternam pratiquée dans son pays, a expliqué comment s’était déroulé son long périple.

Des animations pour tous les goûts

Plusieurs prestations ont complété la journée, dans les locaux de l’Armée du salut de Lausanne. Une équipe nommée Pop1 a proposé un conte musical. Le Collectif R, un groupe de personnes qui avaient caché des demandeurs d’asile, s’est risqué à un spectacle. Un repas multiculturel a marqué la fin de cette journée.

L’implication de la FREE dans cette journée est liée à la création récente de sa Commission réfugiés, ainsi que de sa volonté de s’impliquer activement dans cette question. Elle est aussi le fruit des relations de confiance que le RES et la FREE entretiennent avec l’OSAR. A l’échelle nationale, près de cinquante événements locaux ont marqué la Journée du réfugié 2108.

Claude-Alain Baehler

 

Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR)

Pétition afin de demander au Conseil fédéral des voies sûres et légales pour les réfugiés

Un reportage d'Arte à propos de la migration

Projet « Familles d'accueil » de l’OSAR

Article à propos de l’accueil de réfugiés dans des familles

  • Encadré 1:

    Améliorer l’admission provisoire des réfugiés

    Karin Mathys, collaboratrice de l’Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR), était au nombre des organisateurs de la Journée du réfugié à Lausanne. Elle a accepté de répondre à quelques questions à propos de la situation actuelle en Suisse.

    ► Quels sont les défis actuels, en Suisse, liés à l’accueil des réfugiés ?

    Actuellement, la plupart des personnes en quête de protection empruntent des voies dangereuses pour se rendre en Europe. Elles traversent la Méditerranée au risque d’être exploitées par des passeurs et de subir de multiples violations des droits humains. Pour elles, il n'existe pour ainsi dire pas de moyens d’entrer légalement en Suisse. 

    Dans ce domaine, la Suisse pourrait faire mieux en augmentant le contingent de réfugiés qu'elle accueille chaque année dans le cadre du programme de réinstallation ou à travers l'octroi facilité de visas humanitaires. Dans ce but, l'OSAR et l'Entraide protestante suisse (EPER) ont lancé une pétition afin de demander au Conseil fédéral des voies sûres et légales pour les réfugiés.

    ► Quel est l’état actuel de l’accueil des réfugiés en Suisse ?

    On observe un élan de solidarité et d'engagement très fort de la part de la société civile dans certaines régions de Suisse. Grâce à des bénévoles, les demandeurs d'asile et les réfugiés reçoivent des cours de langue, des cours de conduite, un soutien administratif. Le projet « Familles d'accueil », lancé en 2015 par l'OSAR, a par ailleurs connu un franc succès.

    Pour un demandeur d’asile, l'arrivée en Suisse représente une nouvelle vie à construire et de nombreux obstacles à surmonter : attente d’un permis, précarité, apprentissage de la langue, recherche d'un emploi. La Confédération et les cantons développent des mesures adaptées avec le programme « Agenda intégration ».

    ► Quels sont les réalisations et les défis actuels de l’OSAR ?

    Actuellement, l’OSAR s’engage en vue de remplacer le statut de l’admission provisoire par un statut de protection plus stable et plus durable. Les personnes qui ont fui la guerre n'obtiennent généralement pas l'asile en Suisse (permis B), mais seulement l'admission provisoire (permis F). Pourtant, ces personnes restent durablement en Suisse, car elles ne peuvent être renvoyées dans leur pays en guerre. L’OSAR désire que les personnes admises à titre provisoire soient traitées comme les réfugiés reconnus, leur besoin de protection étant équivalent.

    Plus généralement, l'OSAR s'engage à plusieurs niveaux afin de protéger les réfugiés et faciliter leur intégration dans la société. L’organisation donne des formations sur les thèmes de la migration et de l'asile. Elle apporte des conseils juridiques en vue d'assurer une procédure d'asile équitable et rapide. Elle organise des événements de sensibilisation tels que la Journée nationale du réfugié.

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