Du 11 novembre dernier jusqu’à dimanche prochain, les chrétiens de Suisse sont invités à prier en particulier pour les personnes victimes de persécutions religieuses. Mais ils sont aussi incités à mettre leur foi en pratique en soutenant des projets d’aide dans les pays où « la foi coûte le plus ».
Trois pays sont cette année mis sous la loupe par le Groupe de travail pour la liberté religieuse (GLR) : la Syrie, le Nigéria et la Corée du Nord. Dans ces régions du monde, la situation des minorités religieuses s’est particulièrement dégradée ces derniers temps.
Dimanches de l’Eglise persécutée
Articulée sous la bannière « Dimanches de l’Eglise persécutée », cette action s’inscrit dans une démarche de solidarité intra-chrétienne. Le GLR regroupe sept organisations comme Aide aux Eglises dans le Monde (AEM), Christian Solidarity International (CSI) ou Portes Ouvertes (PO). Ces organisations soulignent que les chrétiens sont aujourd’hui le groupe religieux le plus persécuté dans le monde avec plus de 100 millions de personnes concernées. Mais toutes les personnes discriminées et attaquées en raison de leur foi sont comprises dans la démarche.
Liberté religieuse pour tous
Représentant permanent à l’ONU de l’Alliance évangélique mondiale qui coordonne cette mobilisation, Michael Mutzner souligne en effet que la persécution religieuse n’est bien évidemment pas le seul apanage des chrétiens. Au Nigéria, par exemple, chrétiens et musulmans sont tous menacés par les islamistes radicaux de la secte Boko Haram. Dans le cas précis, les citoyens helvétiques sont d’ailleurs invités à signer une pétition qui sera remise le mois prochain à l’ambassadeur du Nigéria en Suisse. Ses signataires demandent notamment aux autorités fédérales et locales de mener « une action résolue pour restaurer la paix et l’harmonie dans les zones concernées par les violences ».
Pour Michael Mutzner, les chrétiens doivent être « les premiers avocats de la liberté religieuse pour tous. »
Gabrielle Desarzens