La Saint-Valentin est l'expression de l'amour romantique ? L'association MarriageWeek (1) en profite pour encourager les couples à investir leur relation à deux. Née en Angleterre en 1996 et aujourd'hui internationale, elle propose en Suisse du 7 au 14 février une palette d'offres qui va du souper aux chandelles – où un seul des deux amoureux paie – à un rabais sur des livres ou des bagues. Des conférences sur la relation à deux qui proposent par exemple de « ré enchanter le couple » sont également au programme.
Investissement
Cet intérêt autour du couple est stimulé par le fait que 43% des mariages finissent aujourd'hui par un divorce en Suisse. Pour Paul Marsh, coordinateur national de Marriageweek, les couples investissent beaucoup pour le jour même de leur mariage, mais peu dans la préparation de leur vie de couple. Le divorce serait aujourd'hui l'un des premiers facteurs de pauvreté, de crise du logement et de demande d'aide sociale, selon des études faites notamment en Allemagne et aux Etats-Unis, souligne-t-il.
Il s'agit donc pour les organisateurs – parmi lesquels on compte tant des réformés, des catholiques que des évangéliques – de proposer de bons moments mais aussi des outils aux couples, pour qu'ils puissent perdurer et désamorcer ou prévenir les crises inhérentes à toute vie à deux.
Vision classique du couple
Cette semaine du mariage se veut non confessionnelle et apolitique. Elle s'adresse par conséquent non seulement aux chrétiens, mais à tous les couples mariés ainsi qu'à ceux qui se préparent au mariage.
Une vision classique du couple sous-tend toutefois la démarche : selon Paul Marsh qui est sociologue de formation, « la relation homme/femme est vraiment spécifique et mérite d'être soutenue ». Les couples homosexuels ne font donc clairement pas partie du public visé.
Gabrielle Desarzens