Parler fusion entre deux fédérations ou unions d’Eglises, c’est réfléchir à une nouvelle structure qui accompagnera la vie commune de nos Eglises. C’est donc l’occasion de mettre à plat ce qui modèle notre vie ensemble dans le cadre de la FEEL comme dans l’Union des AESR. De relever les forces et les faiblesses des structures actuelles pour tenter de développer une structure davantage en phase avec les questions qui se posent à nos Eglises en Suisse romande aujourd’hui.
Un groupe de pilotage composé de 4 représentants de la FEEL et de 4 représentants des AESR a travaillé pour forger, à partir de l’acquis, un outil efficace pour une nouvelle entité ecclésiale.
Conduite spirituelle et conduite administrative
L’organisation et la conduite d’une union d’Eglises doivent répondre aux objectifs spirituels qu’elle s’est fixés, ainsi qu’à des critères légaux. La conduite spirituelle est primordiale. C’est un état d’esprit qui doit régner du haut en bas de la structure. Un état d’esprit que nous souhaitons marqué par la soumission au Seigneur, le respect mutuel et la communion du Saint-Esprit, tant entre responsables spirituels qu’entre frères et sœurs membres des communautés. La conduite administrative relève par contre d’un organigramme, de statuts et de dispositions internes nécessaires à un certain ordre. Ils doivent favoriser la conduite spirituelle, en permettant à la fois la circulation des idées et la manifestation d’une forme d’autorité responsable.
C’est avec ces convictions que le groupe de pilotage propose à la FEEL comme aux AESR un projet d’organigramme, à même de représenter la conduite administrative de la nouvelle Union (voir fichier à télécharger). Il garde des AESR une certaine « complexité » due au nombre de ses commissions et de ses services, et cherche à retenir de la FEEL une certaine simplicité, gage d’efficacité.
Une nouveauté: la répartition en cinq secteurs
Le pouvoir décisionnel, comme dans toute association en Suisse, appartient à l’Assemblée générale de l’association, en l’occurrence de l’union d’Eglises. Cette Assemblée ou Rencontre générale sera constituée de deux à cinq délégués de chaque Eglise membre, selon le nombre de leurs membres ou des personnes qui assistent au culte. Un bureau de trois personnes organise et préside ces assemblées. Ces Assemblées générales ou Rencontres générales doivent rester un lieu d’échanges, de partage de nouvelles, de discussions ouvertes et de communion fraternelle.
La nouveauté réside dans la structuration des engagements de l’Union en cinq secteurs d’activités : les activités de nos Eglises à l’étranger, les activités en Suisse, la Fondation La Prévoyante, l’administration et la communication, ainsi que le service de réflexion théologique. Ces différents secteurs regroupent des commissions qui travaillent sur des domaines particuliers : l’Afrique, l’Italie, l’évangélisation, la jeunesse… La liste de ces commissions regroupées par secteurs d’activités n’est pas close. De nouvelles commissions pourront voir le jour et s’insérer dans la structure là où elles le souhaiteront.
La rencontre des responsables de secteurs d’activités formera, avec le secrétaire général de l’Union, le Bureau exécutif, chargé de coordonner la vie commune.
En rester à l’essentiel
En fusionnant, la FEEL et les AESR formeraient un mouvement d’Eglises plus important en Suisse romande. Mais il ne doit pas nous donner l’illusion d’être forts, ou que nous pourrions nous suffire à nous-mêmes. Le seul but de la fusion doit être de mieux servir le Seigneur, dans la complémentarité avec chacune des autres familles d’Eglises. Gare à nous, si la fusion nous en éloignait!
Jean-Charles Moret