« Vous vous demandez peut-être pourquoi je continue, année après année, à mettre sur pied des groupes d'études bibliques. Simplement parce que je suis pleine d'un respect admiratif devant la manière dont Jésus-Christ transforme notre vie. »
Un potentiel sous-exploité
Dans le milieu évangélique international, Becky Pippert est « Madame Evangélisation ». Cette Américaine, qui a fondé l'association Salt Shaker Ministries (le Ministère de la salière), visitera la Suisse romande fin janvier-début février pour inviter les chrétiens à réinscrire l'évangélisation au cœur de leur engagement. En fait cette membre du Comité de Lausanne pour l'évangélisation du monde plaide notamment pour la multiplication des « groupes d'études bibliques pour les personnes en recherche ». Selon elle, cette manière d'évangéliser que pratiquent en Suisse romande, entre autres, les Rendez-vous avec la Bible ou les Groupes bibliques universitaires (GBU), renferme un potentiel sous exploité.
Un lien direct avec le Christ
Engagée dans les GBU durant sa jeunesse, Becky Pippert met sur pied un tel groupe pour la première fois à Barcelone en Espagne, après avoir entendu deux femmes, Ruth Siemens et Ada Lum, plaider cette cause dans une rencontre évangélique au Château de Mittersill en Autriche. Suite à cette première expérience, elle peut dire : « Alors, j'ai été 'convertie'. Plus personne n'a jamais dû me convaincre que les groupes d'études bibliques pour personnes en recherche sont de puissants outils d'évangélisation » (1). Qu'ils rassemblent des travailleurs, des couples, des femmes au foyer, des adolescents, des universitaires... ces « clubs de lecture » ont l'avantage de tisser des liens directs entre les participants et le Christ, de mettre en contact avec la foi chrétienne sous forme narrative, en proposant la lecture de récits tirés des évangiles. Ils donnent également du temps aux participants, puisque ces groupes se retrouvent au minimum 8 fois, et créent ainsi un lieu d'échange où des relations authentiques sont favorisées.
Pas plus de deux chrétiens pour six non-chrétiens !
Dans son livre, L'évangélisation autrement, Becky Pippert dispense aussi une série de conseils pratiques sur la manière de créer un environnement agréable pour l'accueil de tels groupes, sur leur lancement, sur la manière de les animer... Autant de conseils précieux comme le fait que l'hôte du groupe ne devrait pas être l'animateur principal, afin de ne pas surcharger ce dernier. Ou que, dans de tels groupes, il ne devrait pas y avoir plus de deux chrétiens pour six non-chrétiens ! « Cela garantit que la rencontre ne devienne pas une discussions entre chrétiens, à laquelle les personnes en recherche ne seraient plus à l'aise de participer... » (2) !
De quoi donner à plusieurs un nouvel élan pour un témoignage plein de sel ! Et pourquoi pas avec le matériel publié par « Madame Evangélisation » (3) !
Serge Carrel
Notes
1) Rebecca Manley Pippert, L'évangélisation autrement, Saint-Légier, Emmaüs, 2014, p. 10.
2) Ibidem, p. 84.
3) Voir en traduction française : Rebecca Manley Pippert, Rencontrer Jésus, 7 rencontres autour de la Bible pour des personnes en recherche, Saint-Légier, Emmaüs, GBU, 2014, 72 p.