« Une mère et une main » par David Richir

vendredi 12 avril 2013
David Richir, pasteur dans l’Eglise évangélique de l’Oasis à Morges (FREE), nous propose une méditation publiée aussi dans le Journal de Morges.
Le cortège s'avance. Ce n'est pas la fête, ni la joie qui remplit les coeurs. Les visages sont tirés, les regards fixent le sol, risquant parfois un coup d'oeil vers elle, la mère du mort. Après avoir perdu son homme, voilà qu'elle perd son fils unique.
La procession sort de la ville au son des cris des pleureuses engagées pour l'occasion. Pour une fois, elles ne se forcent pas pour émettre leurs plaintes : ce fils qu'on enterre aujourd'hui pourrait être le leur.
Une autre foule s'avance, affairée, excitée, joyeuse. Un homme s'en détache et le silence se fait : tous le regardent avec attention. Il s'approche de la veuve et lui dit avec affection : « Ne pleure pas ! » Puis, avant qu'on puisse s'indigner d'une telle parole en ce jour des larmes, une main se pose sur le bois du cercueil. Sa main. Qui stoppe la mort. Il ordonne au jeune homme de se lever, et la mort s'en va, et le mort revit ! Puis Jésus, car c'est bien lui, rend ce fils à sa mère.
Quelque temps plus tard, une autre mère fait face à la mort de son fils. Et cette main, sa main, est à nouveau là. Une fois encore, elle va stopper la mort ; mais pas comme nous l'imaginons. Sa main touche le bois, pas d'un cercueil mais de sa croix. A sa mère en pleurs, il ne peut tendre sa main clouée. Il lui parle avec affection, prenant soin d'elle.
De sa main entravée, c'est notre mort que Jésus a stoppée ce jour-là. Non en la chassant, mais en la vivant, en l'assumant, jusqu'au bout. Aujourd'hui, ressuscité, il nous tend sa main percée et nous offre une relation d'amour que même la mort ne pourra vaincre !
(d'après Luc 7.11-17, Jean 19.25-30, Romains 8.38-39)
 
David Richir
Publicité

Journal Vivre

Opinion

Opinion

Agenda

Événements suivants

myfreelife.ch

  • Pour les Terraz et les Félix, des choix porteurs de vie

    Ven 22 septembre 2023

    Abandonner la voiture et emménager dans une coopérative d’habitation ?... Deux couples de l’Eglise évangélique (FREE) de Meyrin ont fait ces choix qu’ils estiment porteurs de vie. « Le rythme plus lent du vélo a vraiment du sens pour moi », témoigne Thiéry Terraz, qui travaille pour l’antenne genevoise de Jeunesse en mission. « Je trouve dans le partage avec mes voisins ce que je veux vivre dans ma foi », lui fait écho Lorraine Félix, enseignante. Rencontres croisées. [Cet article a d'abord été publié dans Vivre (www.vivre.ch), le journal de la Fédération romande d'Eglises évangéliques.]

  • Vivian, une flamme d’espoir à Arusha

    Jeu 15 juin 2023

    Vivian symbolise l’espoir pour tous ceux que la vie malmène. Aujourd’hui, cette trentenaire tanzanienne collabore comme assistante de direction au siège de Compassion à Arusha, en Tanzanie. Mais son parcours de vie avait bien mal débuté… Nous avons rencontré Vivian au bureau suisse de l’ONG à Yverdon, lors de sa visite en mars dernier. Témoignage.

  • Une expérience tchadienne « qui ouvre les yeux »

    Ven 20 janvier 2023

    Elle a 19 ans, étudie la psychologie à l’Université de Lausanne, et vient de faire un mois de bénévolat auprès de jeunes de la rue à N’Djaména. Tamara Furter, de l’Eglise évangélique La Chapelle (FREE) au Brassus, a découvert que l’on peut être fort et joyeux dans la précarité.

  • « Oui, la relève de l’Eglise passe par les femmes »

    Ven 16 septembre 2022

    Nel Berner, 52 ans, est dans la dernière ligne droite de ses études en théologie à la HET-PRO. Pour elle, la Bible est favorable au ministère féminin. Et les communautés doivent reconnaître avoir besoin tant d’hommes que de femmes à leur tête.

eglisesfree.ch

Suivez-nous sur les réseaux sociaux !