En couple, Jean et Jocelyne Vaney redonnent de l’allant à l’Eglise de Blonay

lundi 21 novembre 2005
L’engagement du Trait d’union missionnaire passe aussi par le soutien de communautés locales en Suisse. L’Eglise évangélique de la Croisée à Blonay en a bénéficié pendant 5 ans pour son nouveau couple pastoral, Jean et Jocelyne Vaney. Le soutien était dégressif et dès 2006 Blonay devrait pouvoir salarier son pasteur à plein-temps. Le bilan d’une expérience bénie !

 « L’Eglise de la Croisée est reconnaissante à l’ensemble des AESR d’avoir assumé une partie de notre salaire pendant 5 ans. » Jean et Jocelyne Vaney ont commencé leur ministère pastoral en couple à l’Eglise évangélique de la Croisée à Blonay (VD) en été 2000. Fin 2005, le soutien dégressif du Trait d’union missionnaire (le TUM) arrivera à son terme et Jean et Jocelyne s’affichent confiants dans le fait que, dès 2006, leur communauté pourra assumer à 100 pour-cent leur salaire pastoral.

La Riviera n’est pas la Côte
« Passer de l’Ouest vaudois à l’Est vaudois ne s’est pas fait aussi facilement que nous l’avions pensé », relève Jean Vaney. Il y a d’abord eu les énormes difficultés à trouver un logement sur Blonay. Au printemps 2000, Jean et Jocelyne visitent une grande partie des immeubles de ce bourg. Ils repèrent près d’une cinquantaine de régies immobilières auxquelles ils téléphonent pour connaître les logements disponibles. « Il y en avait un qui était à louer, s’exclame Jean. Pour près de 2'800.- par mois... » Du coup, un brin dépités, ils décident de chercher ailleurs et trouvent appartement à leur convenance à Clarens-sur-Montreux, à « 3 km à vol d’oiseau » de leur enracinement ecclésial.
« Les mentalités sont aussi différentes », ajoute Jocelyne. A Gland, les Vaney se sont occupés pendant 13 ans d’une communauté naissante, dans une petite ville en plein boom démographique. Les nouveaux habitants, plutôt classe moyenne, étaient en recherche de contacts. « Et, grâce notamment à quelques coiffeuses de l’Eglise, se souvient Jean, il arrivait souvent que ces gens-là viennent jeter un coup d’oeil le dimanche matin à nos cultes. A cette époque, l’Eglise Arc-en-ciel n’avait pas à faire de l’évangélisation. On n’arrivait pas à suivre les nouvelles personnes qui fréquentaient le culte le dimanche matin ! » A Blonay, la situation est tout autre. L’Eglise de la Croisée est ancienne. La « Synagogue au toit plat », comme la surnomment certaines personnes de la région, existe depuis 1917 et elle n’a jamais atteint une taille suffisante pour salarier à plein temps un pasteur. De plus, à Blonay-St-Légier, une région forte de 10'000 habitants, les gens ont davantage leur quant-à-soi. Il est, par exemple, quasi impossible d’entrer en contact avec les personnes qui habitent les nombreuses villas de luxe sans boîte, aux lettres ni sonnette.

Aujourd’hui, une soixantaine d’adultes
« Aujourd’hui, la Croisée touche une soixantaine d’adultes avec une quinzaine d’ados au groupe de jeunes, expliquent Jean et Jocelyne Vaney. Il faudrait que nous rejoignions 80 adultes et nous pourrions commencer à envisager de trouver ou de construire de nouveaux locaux. Un projet qui s’impose au vu de l’exiguïté de notre salle de culte actuelle. » Cette croissance de la Croisée a pris plus de temps que Jean ne le pensait. En 4 ans, cette Eglise a organisé 6 cours Alpha. « En fait, il a fallu initier un changement de mentalité ! Les membres de la communauté étaient très impliqués dans toutes sortes d’activités para-ecclésiales et nous avons dû les encourager à prendre en compte les besoins de l’Eglise locale. » Jean ne se considère pas au premier chef comme un évangéliste, mais comme quelqu’un qui stimule à l’évangélisation. Avec son parler franc et direct, il n’hésite pas à interpeller personnellement les membres de la Croisée. Dans les yeux, il leur demande quand, pour la dernière fois, ils ont vraiment partagé avec quelqu’un le trésor qui est le leur. « La culture de la communauté a changé à ce niveau-là, ajoute-t-il. D’une attitude assez timorée, les membres sont passés aujourd’hui à une manière d’être plus à même de parler franchement des questions de foi. Sur le fond, nous avons réussi à redonner goût au témoignage personnel. »

De la joie dans la vie communautaire
Et les échos de ce plaisir à être ensemble en mission dans la région se donne à entendre dans le culte ce dimanche de fin octobre. Sans incitation particulière, plusieurs personnes, nouvellement à la foi, expriment dans leurs prières libres leur reconnaissance pour la communauté de la Croisée. « Merci Seigneur de ce que tu m’as donné des frères et soeurs... » « Merci Seigneur pour cette communauté qui m’a permis de découvrir la grandeur de ton amour... »
Jean et Jocelyne Vaney qui viennent tous deux de passer la cinquantaine, ont été réélus en 2004 pour un nouveau mandat de 4 ans. Ils aimeraient accompagner la Croisée dans les prochaines étapes que le Seigneur dessinera pour cette communauté. Ils se verraient bien impliqués dans les projets autour de nouveaux locaux. « Dieu voulant... »

Serge Carrel

  • Encadré 1:

    Le TUM impliqué dans la croissance de l’Eglise en Suisse romande
    Depuis 2001, l’Eglise de la Croisée à Blonay bénéficie d’un financement du TUM pour le soutien de son couple pastoral. En 2001, le TUM assurait 50 pour-cent de ce salaire et, en 2005, plus que 10 pour-cent, selon un plan de soutien dégressif. En 2006, l’Eglise de la Croisée assurera seule le soutien de son poste pastoral.
    Depuis l’été dernier, le TUM s’est impliqué dans un nouveau projet d’implantation d’Eglise en Suisse romande. Il soutient le ministère de Jean-Pierre Junod dans la nouvelle Eglise de Lutry. Ce soutien correspond, dans un premier temps, à 25 pour-cent d’un salaire pastoral. Il est aussi dégressif, afin d’encourager la communauté locale à assumer elle-même les charges d’un ministère à son service.
    A l’avenir, le TUM pourrait envisager d’autres projets de soutien à des implantations d’Eglises.

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