FREE : la fusion se concrétise avec bonheur

mardi 11 mars 2008

Le 8 mars, la Rencontre générale de la FREE a rassemblé plus de 150 personnes à Crissier. Le processus de fusion avance bien. Il intéresse de nouvelles Eglises évangéliques qui pourraient solliciter prochainement leur adhésion. Il se révèle aussi positif du point de vue financier.

La dernière Rencontre générale de la Fédération romande d'Eglises évangéliques (FREE) a eu lieu le 8 mars dans les locaux de l'Eglise évangélique «La Colline», à Crissier. Les 160 participants ont pu constater que notre famille d'Eglises s'organise. Le processus de fusion des deux anciennes entités progresse. «Nous avons presque oublié que nous étions deux fédérations distinctes», commente Jean-Charles Moret, le secrétaire général de la FREE.

Création de régionales
Les Eglises de notre fédération se regroupent dorénavant en régions. Actuellement, celles-ci sont au nombre de huit. Elles se nomment: «Jura-Nord», «Région des 3 lacs», «Frontières VD-NE-FR», «Est-vaudois», «Gros-de-Vaud/Broye», «Région lausannoise», «La Côte vaudoise» et «Région genevoise». Chacune à sa manière, elles établissent des rapports de proximité, de partage et d'entraide entre nos communautés. Certaines soutiennent des projets liés à la jeunesse. Elles constituent des lieux de communion pour les pasteurs et des aides lorsque des Eglises sont en crise.
Par exemple, la régionale Est-vaudois est composée de cinq Eglises. Leurs conseils se retrouvent trois fois par année pour un repas suivi de la gestion d'activités communes. «Ces rencontres sont utiles, parce qu’elles créent des  liens», commente Jean-Blaise Roulet, pasteur dans l’Eglise de Clos-Riant à Château-d’Oex.
La «Région des 3 Lacs» s'organise autrement. Là, les membres des conseils d'Eglises ne désirent pas multiplier les rencontres. Lorsque les pasteurs ont demandé s’ils ne travailleraient pas trop seuls en ne se retrouvant qu’entre eux, les responsables ont répondu: «On vous fait confiance!» Cette région prend donc surtout la forme d'une pastorale régionale.

Attractivité de la FREE
Le nom de notre famille d'Eglises – Fédération romande d'Eglises évangéliques – passe bien à l'extérieur. Il est simple, compréhensible et le reflet d'une identité chrétienne large et ouverte. Ainsi, des Eglises diverses sont intéressées à rejoindre la FREE.
Le Gospel Center, une Eglise lausannoise fondée il y a un an, a demandé à adhérer à la FREE. Jean-Luc Trachsel, son responsable, vient de l'Eglise évangélique d'Oron. «Nous voulons être un centre de l'Evangile pour toucher notre génération, explique-t-il. Nous désirons offrir un témoignage positif, pratique et marqué par la puissance de Dieu». Cette nouvelle Eglise affiche un style qui convient bien aux jeunes de 15 à 35 ans, mais elle désire aussi accueillir des personnes de tous les âges.
Cet intérêt pour notre fédération ne doit pas faire oublier que la croissance du nombre de membres de nos Eglises est très faible. Il y a là une interpellation pressante. «C'est un défi de taille», avertit Jean-Charles Moret. En partie pour y répondre, une nouvelle «Commission création d’Eglises» vient de voir le jour.
Un autre défi est celui de la prévention et de la gestion des crises dans nos communautés. Un pasteur disait: «Là ou il y a des hommes, il y a des crises. Mais là ou il y a la grâce, il y a des solutions!» Reste à mettre en place des initiatives qui permettront de mieux faire face à ces problèmes.

Une charte pour la FREE
La FREE est en train de se doter d'une charte qui devra être adoptée par toutes les Eglises membres. Celle-ci doit montrer la raison d'être de notre fédération ainsi que ses principaux objectifs. Elle doit être brève et facilement compréhensible en dehors de nos Eglises.
Le projet a démarré en 2005. Il a été fortement amendé, puis repris en 2006. Après l'entrée en vigueur de la fusion, il a encore été travaillé par la Commission théologique, puis discuté en pastorale. Et jusqu'à la fin avril de cette année, les Eglises ont la possibilité de faire des remarques qui seront prises en considération. «Nous avons voulu que le texte puisse être largement discuté», explique Marc Luthi, pasteur à Reconvilier et responsable du Service Eglise et théologie de nos Eglises.

Finances saines
Enfin, notre nouvelle fédération termine son premier exercice financier par un résultat réjouissant. Les comptes de l'année 2007 sont bouclés, mais pas encore révisés. La FREE a dépensé 2,3 millions de francs. Le résultat d'exploitation est bénéficiaire d'environ 80'000 francs. Le résultat est meilleur que prévu, surtout grâce à la générosité des Eglises. Stéphane Bossel, responsable du Service communication et administration, se réjouit: «Nous pouvons à nouveau augmenter nos ambitions en matière de projets. Nous aimerions le faire principalement dans quatre secteurs: la formation, la jeunesse, l'implantation d’Eglises et la mission».
Notons aussi que la FREE offre à nos Eglises la possibilité de bénéficier d'un service fiduciaire. Les communautés qui en font la demande peuvent ainsi déléguer la gestion des salaires.

Claude-Alain Baehler

  • Encadré 1:

    Nouvelles missionnaires
    - Deux familles missionnaires travaillant en Afrique et au Proche-Orient ont parlé avec enthousiasme de leur travail.
    - Richard Berney de l’Eglise évangélique de Cossonay est en Guinée Conakry. Envoyé par l'Alliance missionnaire évangélique (AME), il sera bientôt de retour en Suisse. Son travail principal, la publication d'un manuel de formation pour aides-pasteurs, sera en effet achevé plus rapidement que prévu.
    - Jean-Charles Moret et Michel Berger se préparent à partir pour l'Ituri, une région à l'est de la République démocratique du Congo. C’est là que se trouve la Communauté Emmanuel, un groupe d'Eglises partenaires de la FREE. Celles-ci participent à un programme de réhabilitation et de construction d'écoles cofinancé par Pain pour le prochain (PPP) et la Direction du développement de la Confédération (DDC). L'utilisation à d'autres fins d'un important montant met en évidence la nécessité pour ces Eglises de régler ce problème de gestion, puis de se réorganiser. Le but du voyage est de permettre à ce projet de se poursuivre malgré tout et de soutenir cette famille d'Eglises durant le temps difficile du règlement du problème financier.

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