Le « Da Vinci Code » et les origines du christianisme : un dossier à rouvrir

jeudi 20 juillet 2006

40 millions d’exemplaires vendus ! Un nombre impressionnant de lecteurs et de spectateurs à l’écoute de toutes sortes d’idées sur les origines du christianisme. Manifestement, le « Da Vinci Code » s’est lu et s’est vu. Sa perception du Nouveau Testament et de Jésus s’est largement répandue. Le pasteur Thomas Salamoni propose de rouvrir ce dossier. Un peu à la manière de Sophie Neveu ou de Robert Langdon, il mène une contre-enquête pour vérifier si les affirmations de Dan Brown par rapport à la naissance du Nouveau Testament et à la divinité de Jésus sont avérées. Contre-enquête.

« Plus de quatre-vingts évangiles auraient pu figurer dans le Nouveau Testament, mais seulement quatre d’entre eux ont été retenus… La Bible, telle que nous la connaissons aujourd’hui, a été collationnée par un païen, l’empereur Constantin le Grand » (p. 289).
« Constantin a commandé et financé la rédaction d’un Nouveau Testament qui excluait tous les évangiles évoquant les aspects humains de Jésus, et qui privilégiait – au besoin en les adaptant – ceux qui le faisaient paraître plus divin. Les premiers évangiles furent déclarés contraires à la foi, rassemblés et brûlés » (p. 292-293).
« Ce que je veux dire, c’est qu’une grande partie de ce que l’Eglise nous a enseigné – et nous enseigne encore – sur Jésus est tout simplement faux. Autant que les légendes du Saint-Graal » (p. 294).

Dan Brown, Da Vinci Code, JC Lattès, 2004.

Depuis le temps qu’on en parle, certains auront constaté que le livre de Dan Brown est un polar assez ingénieux par certains côtés, un peu long par d’autres, et dont la fin est un brin décevante. Les cinéphiles convaincus, quant à eux, se seront rendu compte de la médiocrité du film. Pas besoin d’être spécialiste pour déceler dans les affirmations les plus poussées, telles les citations ci-dessus, une connaissance très partielle de la naissance de ce qui est appelé le Nouveau Testament. Ou ces affirmations, placées par l’auteur dans la bouche d’un éminent historien, vous font-elles hésiter ? Après tout, Dan Brown précise bien au début de sa fiction que « toutes les descriptions de monuments, d’œuvres d’art, de documents et de rituels secrets sont avérées ». Alors, le Nouveau Testament tel qu’il figure dans les Bibles actuelles, est-ce une invention de Constantin, durant la première moitié du IVe siècle ? S’agit-il d’une collection inspirée davantage par son agenda politique que par Dieu ?

I. Un canon pour soutenir la foi des « artisans de paix »
La plupart des religions du monde ont des écrits fondateurs. Et le judaïsme et le christianisme se réclament des leurs précisément comme étant inspirés de Dieu, comme canaux par lesquels Dieu se donne à connaître à l’homme. Lorsqu’on évoque le terme de « canon » en rapport avec ces écrits, il ne s’agit pas bien sûr d’un engin de guerre, mais d’un terme grec qui évoque un bâton à mesurer, d’où, de manière imagée, le sens de « règle », de « standard » ou de « norme ». Parler du canon du Nouveau Testament revient en conséquence à désigner la liste des livres reconnus par l’Eglise chrétienne comme inspirés de Dieu. Ils sont donc normatifs pour la foi et la vie de la communauté chrétienne, et, plus personnellement, pour chaque chrétien qui, soit dit en passant, est appelé par son Maître à être un « artisan de paix ».
Alors les 27 livres que nous appelons le Nouveau Testament, ont-ils été trafiqués comme le « Da Vinci Code » le laisse entendre ? Pour tester les hypothèses qui se focalisent surtout sur le rôle de l’empereur Constantin et son agenda politique, faisons un petit voyage en remontant le temps.
Examinez le tableau récapitulatif en annexe de ce document, vous ferez des découvertes surprenantes :

  • Du côté de l’Eglise occidentale, c’est effectivement le Concile de Carthage (397) qui reflète un accord général sur les écrits du Nouveau Testament (ci-dessous : NT). Pourtant, ce Concile ne fait qu’entériner un accord sur ces écrits qui s’est imposé depuis longtemps. Une trentaine d’années plus tôt, Athanase, un Père de l’Eglise d’Alexandrie, donc de l’Eglise orientale, présente dans une lettre officielle écrite pour Pâques 367, la liste des 27 documents faisant autorité de manière exclusive. C’est donc effectivement vers la fin du IVe siècle que l’accord devient « global ».
  • Pourtant, vers 300, donc déjà avant Constantin, on trouve chez l’historien Eusèbe une liste d’écrits de référence, répartie en 3 catégories : les écrits acceptés sans réserve (21 des livres actuels du NT), ceux débattus mais répandus (5 des livres actuels) et ceux à exclure (d’autres écrits qui ne figureront effectivement pas dans le canon par la suite).
  • Origène, un autre Père de l’Eglise, mentionne, vers 250, 21 écrits comme admis, 6 autres comme débattus, et d’autres encore qui ne seront pas dans le canon.
  • Le « Canon de Muratori », qui date d’environ 200, mentionne 23 écrits du NT et 2 qui ne seront finalement pas inclus dans le canon. On peut ajouter ici qu’Irénée de Lyon, vers 180, fait référence à 25 des 27 livres du NT. Seules la lettre aux Hébreux et la troisième lettre de Jean n’y figurent pas.

Effectivement, la reconnaissance des écrits du NT est intervenue progressivement. Pourtant, les témoignages des listes et de l’utilisation de ces écrits publiés avant le temps de Constantin - donc avant le Concile de Nicée en 323 - infirment très clairement les théories de Dan Brown. Constantin n’a pas pu commander et financer la rédaction du Nouveau Testament. De plus, la confection du NT n’a pas pu être le produit d’un agenda politique. En fait, à considérer le processus de transmission, ce ne sont même pas les Conciles qui ont établi le canon. Ce sont plutôt les écrits eux-mêmes qui se sont imposés à l’Eglise, au travers des siècles, par leur puissance d’édification et leur impact sur la vie des chrétiens. 

II. Jésus de Nazareth, Fils de Dieu, une invention des chrétiens ?
Pour Dan Brown, Jésus aurait été divinisé du temps de Constantin. Les témoignages originels autour de Jésus auraient été transformés. Ils n’auraient vu en lui « qu’un prophète mortel – un homme exceptionnel en tous points, certes – mais mortel » (p. 291). Même si l’affirmation est placée dans la bouche d’un spécialiste, une rectification s’impose d’emblée ! - ce qui signale une fois de plus les limites de l’auteur ! Le fait que le Jésus des évangiles ait été mortel ne constitue aucunement une contradiction avec la foi chrétienne. Dans les évangiles, Jésus est présenté comme entièrement humain et en même temps de nature divine de par sa conception en Marie par le Saint-Esprit. La foi en cette double nature n’exclut pas qu’il puisse mourir, puisque ce sont précisément sa mort et sa résurrection qui sont présentées comme chemin de salut pour l’homme. Par contre, la remise en question de la nature divine de Jésus de Nazareth nécessite en effet clarification : le christianisme traditionnel considère Jésus comme le Fils de Dieu, venu de la part de Dieu pour le faire connaître et réconcilier l’homme pécheur avec son Créateur.
Mais peut-on se fier au témoignage des évangiles ? Et comment ont-ils été écrits ? Poursuivons la remontée dans le temps pour aller à la recherche du « Jésus historique », c’est-à-dire du Jésus tel qu’il aurait existé d’après les témoignages les plus anciens.

Des 4 évangiles à l’Evangile tout court
Quelques faits saillants concernant les quatre évangiles dits « canoniques » :

  • Les textes grecs les plus anciens qui contiennent la totalité du NT, et donc l’ensemble des 4 évangiles, datent du milieu du IVe siècle. On appelle un tel recueil un « codex », d’un terme latin qui désigne une des plus anciennes formes de livres, confectionnés en parchemin. Les plus anciens livres que nous connaissons s’appellent le Codex Vaticanus, dont la dernière partie a été perdue, et le Codex Sinaïticus, qui contient en outre deux écrits qui ne seront pas reconnus comme canoniques par la suite. Il n’existe pas de grands recueils plus anciens, très certainement pour des raisons techniques. On a connu assez tôt dans l’ère chrétienne des recueils en forme de feuilles rassemblées, et qui remplaçaient de plus en plus les rouleaux plus courants auparavant. Par contre, ce n’est qu’au IVe siècle qu’on a su fabriquer des recueils assez grands pour contenir un nombre important d’écrits de référence, en un seul volume. 
  • Vers 170, le Syrien Tatien rédige une harmonie des 4 évangiles, avec probablement quelques éléments venant d’autres traditions, orales ou écrites. Ce texte n’est pas connu dans sa forme la plus ancienne et ne peut être reconstitué qu’à partir de sources secondaires. Pourtant, il ressort de ces reconstitutions que le travail de Tatien était un tissage habile en un seul récit de la plupart du matériel de Matthieu, Marc, Luc et Jean.
  • D’après des indices trouvés dans les écrits des Pères de l’Eglise du IIe siècle, les évangiles appelés « synoptiques » (du grec « sunopsis », « le fait de voir ensemble »), Matthieu, Marc et Luc, sont mis côte à côte comme « mémoires des apôtres » vers 150.
  • Côté papyrus, les plus vieux écrits du NT sont largement fragmentaires. Le plus ancien connu à ce jour date d’environ 135. Il contient un bref extrait de l’évangile de Jean. D’autres témoignages écrits sous cette forme datent d’environ 200. Ils contiennent des passages des évangiles, des Actes, des lettres de Paul et de l’épître aux Hébreux. Signalons ici en passant que l’étude des quelque 2'400 manuscrits des premiers siècles, qui recouvrent la totalité des évangiles, démontre une fiabilité remarquable de la transmission des textes. Cette uniformité contredit les allégations, émises parfois par des sceptiques ou par des adeptes d’autres religions, de corruption voire de falsification des textes par les premiers chrétiens.

Que disent les plus anciens témoins de la tradition chrétienne (ils datent de la 2e moitié du IIe siècle) au sujet de l’identité des auteurs des évangiles ? Ils se basent notamment sur ce qui leur a été transmis oralement, en harmonie avec la mention des personnages dans les évangiles eux-mêmes ou le livre des Actes des Apôtres. De nombreux spécialistes conservateurs considèrent ces informations comme fiables, alors que d’autres, nombreux aussi, proposent des dates et, en conséquence, des rédacteurs plus tardifs (les périodes plus tardives sont mentionnées entre parenthèses). L’évangile de Matthieu aurait été écrit par Matthieu, un des 12 disciples de Jésus, vers 65 (entre 65 et 85). L’évangile de Marc aurait été rédigé par Marc, le secrétaire de Pierre, vers 65 ou 68 (60 et 75). L’évangile de Luc (ainsi que les Actes des Apôtres) aurait été écrit par Luc, le médecin qui apparaît dans les Actes, et cela entre 62 et 65 (75 et 95). Enfin l’évangile de Jean aurait été écrit par Jean, l’un des 12 disciples de Jésus, entre 80 et 95 (80 et 110).
Une comparaison même rapide de ces évangiles montre la proximité entre les trois premiers et leurs différences avec le quatrième. Des traditions très anciennes affirment que l’apôtre Jean aurait écrit son évangile vers la fin du premier siècle, avec sous les yeux un ou plusieurs des trois autres. De nombreuses différences entre Jean et les autres évangiles soutiennent une telle perspective. Jean aurait alors voulu compléter le témoignage rendu à Jésus-Christ par son écrit.
A regarder de plus près les trois évangiles synoptiques, on se rend compte qu’ici encore il y a vraisemblablement eu une certaine interdépendance. En résumé, la comparaison de leur contenu suggère que les auteurs de Matthieu et de Luc auraient eu connaissance de l’évangile de Marc, qui serait par conséquent le plus ancien des trois. La comparaison entre Matthieu et Luc suggère qu’à côté du matériel propre à Matthieu et à Luc, les deux évangélistes auraient peut-être eu sous les yeux une autre source commune, inconnue de Marc. Dès 1860 environ, des théologiens allemands ont appelé ce texte « Q », d’après le mot allemand qui signifie « source » : « Quelle ».
Dans son roman, Dan Brown fait à un moment donné allusion à cette source « Q », « un manuscrit dont le Vatican lui-même reconnaît l’existence » (p. 320). Ici encore, il faut préciser qu’il est difficile de « reconnaître l’existence » d’un manuscrit qui reste hypothétique, puisqu’on n’en a trouvé aucune trace physique à ce jour. Toutefois, en tant que source possible qui aurait servi, avec d’autres traditions, à la rédaction de deux des Evangiles reconnus par le canon, l’hypothèse « Q » est intéressante. Elle vaut un détour (voir ci-dessous dans l’encadré : Intérêts et limites de la source « Q » ).

De quelles sources écrites disposons-nous pour connaître Jésus-Christ ?
Si on prend au sérieux les témoignages les plus anciens au sujet des évangiles, on peut affirmer les éléments suivants :

  • Au milieu ou vers la fin des années 60 du premier siècle, les auteurs des évangiles de Matthieu et de Luc peuvent s’appuyer sur des traditions qu’ils ont reçues séparément, et dont nous ne connaissons pas l’origine. Ils les intègrent à un récit de la vie de Jésus qu’ils fondent sur l’évangile de Marc qui était très probablement en leur possession. Il est possible qu’ils ont également sous les yeux une source commune, « Q », qui représente une tradition au sujet de Jésus au moins aussi ancienne que l’évangile de Marc. L’auteur de Luc informe explicitement (voir les tout premiers versets de l’évangile de Luc) qu’il se base pour son écrit sur des recherches soigneuses qu’il a faites lui-même.
  • L’évangile de Marc raconte la vie de Jésus en accentuant la manière progressive dont Jésus a révélé son identité à ses disciples. Il peut être daté du milieu des années 60.

Il y a d’autres témoignages au sujet de Jésus-Christ dans le Nouveau Testament :

  • L’apôtre Paul, de son côté, écrit des lettres dès l’an 50 environ. Ce sont les premiers écrits collectionnés de ce que nous recevons comme NT. Ils sont très tôt largement connus et nourrissent la foi des communautés chrétiennes. Différents Pères de l’Eglise les citent à la fin du Ier siècle, et une allusion claire à des lettres de Paul se trouve dans 2 Pierre 3. 15-16. Nous ne savons pas comment ces lettres ont été collectionnées et éditées ensemble. Il est possible que ce fut l’œuvre de certains associés de Paul, qui, peu après son martyr (que la tradition situe vers 65 après J-C), ont rassemblé ces écrits.
  • Les plus anciennes de ces lettres déjà témoignent d’une foi en Jésus-Christ ressuscité, qui s’est fait connaître à Paul. On trouve les circonstances de cette rencontre dans le livre des Actes des Apôtres. Paul ne rédige pas lui-même de récit de la vie de Jésus-Christ, mais il s’adresse à différentes Eglises chrétiennes qui ont en commun cette foi dans le Ressuscité. Dès les premières lettres, Jésus-Christ est pour Paul le « Fils de Dieu » (par exemple : Galates 1.16). Dès ces premiers écrits chrétiens, l’expérience de Dieu est vécue de manière « trinitaire » : l’homme est au bénéfice d’un Dieu qui se fait connaître et agit en sa faveur en tant que Père, Fils et Saint-Esprit (Galates 4. 4-6).
  • L’apôtre Pierre, de son côté, présente une même perspective de foi et d’expérience de salut, en particulier dans la première lettre qui lui est attribuée et qui date vraisemblablement de la première moitié des années 60 (d’après une tradition reçue largement dans l’Eglise chrétienne, Pierre serait mort martyr sous Néron, soit en 64 ou 67).
  • Enfin, l’auteur anonyme de la lettre aux Hébreux, qui date très certainement aussi d’avant l’an 70, témoigne également d’une foi en Jésus-Christ comme Fils de Dieu, qui est venu apporter une révélation définitive et finale de la divinité.

En tenant compte de la cohérence interne des écrits du NT, on constate un témoignage conséquent, quoique parfois discret, à la divinité de Jésus-Christ et à sa place unique de Fils de Dieu. Cela dès les écrits les plus anciens ! Ce qui est particulièrement intéressant, c’est que ces écrits, et surtout les lettres, ne sont pas des exposés théologiques ou dogmatiques. Il y a là des témoignages d’expériences vécues. On trouve l’expression d’une relation entre des hommes et des femmes et le Dieu d’Abraham, d’Isaac, de Jacob, de Joseph, de Moïse, de David... En fait, le Dieu d’Israël s’est fait connaître plus intimement en Jésus-Christ et par le Saint-Esprit.

Un fondement vivant pour les écrits du Nouveau Testament
Les tout premiers chrétiens ne connaissent évidemment pas de « canon du Nouveau Testament ». Ils dépendent de la prédication des apôtres et d’autres prédicateurs chrétiens, ainsi que de la transmission de la foi par les témoignages des uns et des autres. Lorsqu’il est question dans les écrits du NT d’Ecriture (par exemple dans 2 Timothée 3. 16-17 ou 2 Pierre 1. 20-21), les auteurs désignent les écrits de l’Ancien Testament. La foi de ces chrétiens est donc centrée sur un message. Ce message concerne une personne : Jésus de Nazareth et la manière dont son histoire a été rapportée par ceux qui l’ont connu et côtoyé. Il s’agit donc d’abord d’une tradition orale concernant des paroles et des actes de Jésus-Christ, ainsi que l’expérience concrète de sa présence dans la vie des premiers chrétiens.

***

Pour revenir à Dan Brown et au « Da Vinci Code », on peut en vouloir à ce romancier d’avoir à ce point déformé l’histoire de la rédaction des évangiles et du Nouveau Testament, et regretter ses affirmations péremptoires au mieux naïves, au pire malhonnêtes. Pourtant, les dégâts qui en résultent dans l’opinion publique ne résultent pas de cette seule fiction. Depuis environ deux siècles, c’est de l’intérieur du christianisme occidental que sont sorties des théories qui minent la quasi-totalité des éléments centraux de la foi chrétienne.
Ainsi, pour certains, les écrits du NT se rangent depuis longtemps parmi la littérature qui relève de projections religieuses d’hommes ou de communautés – parfois authentiques à leurs yeux peut-être, mais bien souvent construites de toutes pièces pour des raisons idéologiques. Or, de manière globale, les écrits du NT se présentent non comme des textes symboliques, mais comme des témoignages vrais et authentiques, basés sur des faits historiques. Les auteurs sont convaincus de rendre compte d’événements réels, et de rendre témoignage à une personne qu’ils ont fréquentée, et qui a eu sur eux un impact unique, phénoménal et transformateur : Jésus-Christ. Il y a de bonnes raisons, qu’on peut même appeler « scientifiques » en pensant à la recherche en sciences bibliques, pour prendre ces témoignages au sérieux. Le peu de crédit accordé à ces écrits est en fin de compte davantage basé sur certains présupposés, qui font de ces auteurs des menteurs, des imposteurs voire des fous.
Il ne s’agit pas de se réfugier dans un appel à une foi aveugle, même si la foi est évidemment un des éléments fondamentaux de la démarche chrétienne. La question qui se situe en amont de l’interprétation des résultats des recherches scientifiques au sujet de la Bible est la suivante : peut-on considérer que Dieu existe, qu’il peut se faire connaître d’une manière fiable ? En d’autres termes : peut-on le connaître ou le rencontrer ?
Certains résultats des sciences bibliques peuvent conduire à des interprétations diamétralement opposées, suivant la réponse que l’interprète, consciemment ou inconsciemment, porte dans son cœur.
La réponse de la Bible est on ne peut plus claire : oui, Dieu existe ! Il se fait connaître de manière fiable ; on peut le rencontrer, aujourd’hui encore ; il désire faire alliance avec chaque être humain. Le chemin de la rencontre avec Dieu porte un nom : Jésus-Christ, qui s’est lui-même présenté comme le Fils, médiateur unique pour entrer en relation avec Dieu son Père, « qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2.4). L’enjeu est trop important pour ne pas être au clair quant à la fiabilité de documents qui nous communiquent l’Evangile, la bonne nouvelle du salut en Jésus-Christ !
Thomas Salamoni

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