Par leur présence, Pierre-Nicolas, Matt Marvane, Daniel Pitarella, Corine Lafitte, Rolf Schneider, Sylvain Freymond, Raphaël Metz et d'autres ont rendu le Festival louange 2014 incontournable. Celui-ci s'est déroulé du 13 au 16 mars à Vevey, essentiellement dans les locaux de l'Eglise évangélique La Passerelle (FREE). Quant aux chrétiens de Suisse romande, ils y sont venus en nombre, jusqu'à 600 personnes lors de certaines rencontres.
Temps de louange et messages le jeudi et le vendredi soir, cultes dans les Eglises de la ville et rencontre de clôture le dimanche... c'est le samedi que le programme a été le plus riche. Il a proposé une table ronde, un concert de musique classique à l'église de Chardonne, un atelier de danse ainsi qu'un temps de louange ininterrompu, de 15 heures à 23 heures.
Au fil des interventions, le thème de la place de la louange dans le culte et dans l'Eglise a été régulièrement abordé : une place importante, mais pas unique. Ainsi, Sylvain Freymond, collaborateur à JEM musique, plaide : « Dans les cultes, n'opposons pas la louange et le message, ne mettons pas ces éléments en conflit. Il y a une place pour chacun. »
La louange, avant tout un service
Beaucoup de conducteurs de louange ont insisté sur le fait que leur ministère est avant tout un service. « Lorsque je vais à la rencontre d'un groupe de chrétiens, explique Linda Panci, la créatrice du recueil J'aime l'Eternel, je me demande : qu'est-ce qui fait vibrer spirituellement ces gens ? Dans mon Eglise, par exemple, je collabore avec une harpiste. » « La diversité fait partie des Eglises, renchérit Rolf Schneider, autre membre de l'équipe de JEM musique. Il est important de ne pas nous enfermer dans une sous-culture, mais de savoir rejoindre les gens auxquels nous nous adressons. » Quant au pasteur dijonais Matt Marvane, il abonde : « Nous aimons des styles de musique différents. Il n'y a pas de bons et de mauvais styles de musique. Il n'y a pas des styles spirituels et d'autres qui ne le sont pas. »
Il est intéressant de noter que plusieurs conducteurs de louange jouent et chantent également avec d'autres buts que la musique au culte. « Actuellement, je joue plus pour des non-chrétiens que pour des chrétiens, souligne Matt Marvane. Parfois, j'ai l'impression d'être plus utile dans ce ministère d'évangélisation que lorsque je conduis des temps de louange dans les Eglises. J'ai eu des contacts à nuls autres pareils en chantant hors des Eglises. »
Des mots tels que service, humilité, écoute, diversité ont été beaucoup utilisés durant ce festival. Cela laisse l'impression que notre rapport à la louange gagne en maturité. Et c'est une bonne nouvelle, au vu de la place centrale que celle-ci occupe désormais dans nos cultes, ainsi que de la somme phénoménale de travail et de talents qu'elle requiert.
Claude-Alain Baehler, rédacteur responsable de Vivre