L’Eglise évangélique La Margelle (FREE) fête ses dix ans cette année et elle organise plusieurs manifestations lors du week-end des 6 et 7 juin 2015. Partie de rien, la communauté rassemble aujourd'hui une bonne cinquantaine d'adultes lors de ses cultes. Une quarantaine d'enfants et de jeunes de moins de 16 ans vient également l'enrichir. « Nous avons un super groupe de jeunes, six baptêmes viennent d'avoir lieu et d'autres sont en préparation », se réjouit Jean-Pierre Junod, son pasteur.
Vieil habitué de l'implantation d'Eglises, Jean-Pierre Junod se rappelle avec reconnaissance de nombreux temps forts : moments de convivialité, cours de danse, café-concert, café-théâtre, marches de prière, cours Elle et lui, cours Alpha. « Nous regorgeons de photos de toutes les belles choses que nous avons vécues », se souvient le pasteur.
Mais l'expérience la plus marquante de ces dernières années a été une lecture intégrale de la Bible. « Nous avons donné un programme de lecture à ceux qui le désiraient et proposé des rencontres spéciales, une fois par mois, précise Jean-Pierre Junod. Les gens ont bien participé. Nous avons eu des discussions profondes et l’Eglise a beaucoup mûri. » Certains participants à cette lecture intégrale de la Bible ont fait des découvertes qui les ont étonnés, parfois choqués.
Besoin d'un nouveau souffle
Pourtant, le pasteur qualifie la communauté de « PEP » – petite Eglise péclotante – en raison d'une croissance numérique en panne. Il explique : « J'ai l'impression que les paramètres ont changé. Aujourd'hui, il est devenu plus difficile de voir grandir une Eglise classique, tous âges et multiculturelle. De plus, le monde attire le monde ; il est donc compliqué pour une petite communauté d'attirer de nouveaux membres. » Cet implanteur expérimenté voit aussi quelques évolutions parmi les chrétiens. Ils vivent souvent des situations professionnelles tendues et cela a des conséquences dans l’Eglise : ils peinent à s'engager, ils deviennent susceptibles, ils ne veulent entendre que des choses positives et encourageantes, ils tiennent à leur week-end au chalet...
« Nous avons besoin d'un deuxième souffle », souligne Jean-Pierre Junod. Et celui-là pourrait bien être lié à de nouveaux éléments. Ainsi, par exemple, des relations de confiance avec la commune sont devenues possibles depuis peu. De plus, les traditionnelles bonnes relations de La Margelle avec les paroisses réformée et catholique de la région permettent de développer un témoignage commun réjouissant.
Le pasteur reste donc optimiste et se réjouit de la fête : « Nous allons vibrer au concert de Philippe Decourroux qui aura lieu samedi soir au bord du lac. Nous nous réjouissons également de la cérémonie toute simple de dimanche après-midi, en compagnie de nos amis de la FREE et de nos amis réformés. »
Le site de l’Eglise évangélique de la Margelle à la Croix-sur-Lutry.