Faire valoir le savoir-faire local : le modèle des Probst au Laos mis en lumière au CHUV

mardi 28 août 2018

Arnold et Monika Probst, tous les deux 38 ans et envoyés du SME, collaborent avec le personnel médical local dans la province de Sékong, dans le sud-est du Laos. Ils veulent y susciter « une cascade de formations ». Un modèle qui sera mis sous projecteur au CHUV, à Lausanne, le 10 octobre prochain.

La province de Sékong au Laos est la moins peuplée et la plus pauvre du pays. La saison des pluies a commencé. Les paysans sont en train de planter le riz. Plusieurs villages où travaillent habituellement Arnold et Monika Probst sont devenus inatteignables. « Le plus grand hôpital de la province est à Sékong, mais on collabore avec trois hôpitaux de district et six villages où on se rend habituellement une fois par mois, explique Arnold Probst. On y améliore l’accès à l’eau potable et on y crée des latrines. » Les subtilités de la langue lao restent une difficulté majeure dans l’exercice de leurs activités ? Le médecin et son épouse Monika, sage-femme, n’en épaulent pas moins au quotidien le personnel médical local dans sa pratique. Car les infirmières et médecins ont une formation souvent très théorique au départ. « On met l’accent sur la transmission des connaissances. On cherche à déclencher une cascade de formations, exprime le Suisse, spécialisé en médecine interne. Ici, les personnes ne se mettent pas en avant, c’est culturel. Or ils doivent apprendre à valoriser leur savoir-faire et prendre confiance en eux. »

Un modèle

Retenue comme modèle par la FEDEVACO – la faîtière des ONG vaudoises de développement dont le Service de missions et d’entraide (SME) est bénéficiaire –, l’expérience des Probst sera mise à l’honneur au CHUV le 10 octobre prochain. Lors du vernissage d’une publication pratique concernant « La santé pour tous en zone rurale », Arnold mettra en lumière le travail qui s’effectue à Sékong. « C’est une reconnaissance de l’énergie fournie, se réjouit-il. Et je pense que ce que l’on développe ici peut être utile ailleurs comme en Suisse. Car les pays dit du Nord peuvent s’inspirer de cette décentralisation, de cette collaboration entre hôpitaux et centres de santé que l’on met en place ici au Laos. » Une décentralisation à contre-courant dans ce pays où tout ce qui vient de la capitale Vientiane est réputé bon ou meilleur que dans le reste du pays.

Echange d’expériences

« Les problèmes de formation sont similaires partout », estime encore Arnold. Qui indique attendre de la table ronde organisée au CHUV avant tout un échange utile et constructif. Dans la publication de la FEDEVACO, il publie un chapitre intitulé « Le rôle central d’un groupe de formateurs dans l’amélioration des soins prodigués au Laos ».

Gabrielle Desarzens

Le SME est département « Développement » de la FREE.

Publicité

Journal Vivre

Opinion

Opinion

Agenda

Événements suivants

myfreelife.ch

  • Pour les Terraz et les Félix, des choix porteurs de vie

    Ven 22 septembre 2023

    Abandonner la voiture et emménager dans une coopérative d’habitation ?... Deux couples de l’Eglise évangélique (FREE) de Meyrin ont fait ces choix qu’ils estiment porteurs de vie. « Le rythme plus lent du vélo a vraiment du sens pour moi », témoigne Thiéry Terraz, qui travaille pour l’antenne genevoise de Jeunesse en mission. « Je trouve dans le partage avec mes voisins ce que je veux vivre dans ma foi », lui fait écho Lorraine Félix, enseignante. Rencontres croisées. [Cet article a d'abord été publié dans Vivre (www.vivre.ch), le journal de la Fédération romande d'Eglises évangéliques.]

  • Vivian, une flamme d’espoir à Arusha

    Jeu 15 juin 2023

    Vivian symbolise l’espoir pour tous ceux que la vie malmène. Aujourd’hui, cette trentenaire tanzanienne collabore comme assistante de direction au siège de Compassion à Arusha, en Tanzanie. Mais son parcours de vie avait bien mal débuté… Nous avons rencontré Vivian au bureau suisse de l’ONG à Yverdon, lors de sa visite en mars dernier. Témoignage.

  • Une expérience tchadienne « qui ouvre les yeux »

    Ven 20 janvier 2023

    Elle a 19 ans, étudie la psychologie à l’Université de Lausanne, et vient de faire un mois de bénévolat auprès de jeunes de la rue à N’Djaména. Tamara Furter, de l’Eglise évangélique La Chapelle (FREE) au Brassus, a découvert que l’on peut être fort et joyeux dans la précarité.

  • « Oui, la relève de l’Eglise passe par les femmes »

    Ven 16 septembre 2022

    Nel Berner, 52 ans, est dans la dernière ligne droite de ses études en théologie à la HET-PRO. Pour elle, la Bible est favorable au ministère féminin. Et les communautés doivent reconnaître avoir besoin tant d’hommes que de femmes à leur tête.

eglisesfree.ch

eglise-numerique.org

point-theo.com

Suivez-nous sur les réseaux sociaux !