Marre d’être confiné ? Ras le bol de devoir observer la règle de la distance sociale de 2 mètres ? Assez de pratiquer ces gestes-barrières où on ne se serre plus la main et où on ne s’embrasse plus ? Pour les personnes tactiles, de telles contraintes sont pénibles. Elles illustrent une distance, un fossé qui, dans la culture de la Bible, renvoie à quelque chose de particulier.
En confinement par rapport à Dieu
L’auteur du Psaume 130 proclame : « Du fond de la détresse, je t’appelle au secours, Seigneur. » Cet appel n’est pas au premier chef celui d’un dépressif devant des circonstances de vie tragiques. Non ! Tout le Psaume le montre bien. Son auteur a pris conscience de son confinement face à Dieu. Ses fautes, son péché ont installé une distance sociale entre lui et Dieu. Le refus de serrer la main du Seigneur – si vous me passez l’expression - et de l’embrasser s’est imposé…
L’action du péché a tout de celle d’un virus. Elle nous contraint à nous placer à distance de Dieu. Elle nous oblige à poser des gestes-barrières parce que comme le dit l’auteur du Psaume : « Si, toi Seigneur, tu voulais épier nos fautes, qui pourrait survivre ? »
La fin de la distance sociale
Ce qui est fort dans ce Psaume écrit plusieurs siècles avant notre ère, c’est que l’auteur entrevoit que Dieu va faire quelque chose. Dieu va entreprendre dans l’histoire une action qui permettra de mettre un terme à notre confinement, une fin à cette nécessaire distance sociale entre lui et nous, un arrêt à l’application de gestes-barrières.
Cette action a pour nom Jésus-Christ. Jésus est venu rompre notre confinement. Il est venu nous libérer de nos fautes. Concrètement, il a pris sur lui notre virus et il nous propose son vaccin. Ce pardon qui vient de Dieu lui-même et que l’auteur du Psaume attend plus qu’un soldat de garde n’attend le matin… Et qui nous permet de retrouver la proximité de Dieu originelle… Celle qui prévalait avant notre confinement !
Serge Carrel