Dimanche 15 septembre est le jeûne fédéral, aussi appelée journée fédérale d’action de grâce, de repentance et de prière. De nos jours, on remarque surtout le lundi de congé qui suit, donnant un week-end prolongé appréciable et pratique pour certaines excursions. Les éléments qui composent cette journée valent cependant la peine qu’on les considère. La prière mène à reconnaître que nous ne pouvons pas tout par nous même, et à faire confiance à plus grand que nous. La repentance consiste à reconnaître ce que nous faisons de mauvais, et à changer d’attitude – et la Suisse pourrait penser à plus d’un élément dans ce domaine ! L’action de grâce consiste à remercier pour les choses qui vont bien, pour ce dont nous bénéficions. C’est la même idée qu’exprime la fête américaine de Thanksgiving, qui nous devient familière par les série télévisées, et d’autres pays et cultures ont leur propre moment à consacrer à la reconnaissance.
Prendre le temps de penser aux bonnes choses de la vie
Dans la Bible, l’apôtre Paul appelle « soyez toujours reconnaissants ». Et en effet la reconnaissance est une attitude qu’il vaut la peine de cultiver. Prendre le temps de penser aux bonnes choses de la vie et à ce qui nous rend heureux permet de mieux en profiter. De concentrer notre regard non pas sur ce qui nous manque, mais sur ce que l’on a. Notre époque a parfois tendance à se concentrer sur le négatif. Les catastrophes et les conflits génèrent naturellement plus de gros titres que l’harmonie et la satisfaction. La publicité est là pour nous faire désirer de nouveaux produits, en nous faisant sentir que ce que nous avons n’est pas assez. On se sent héroïque si l’on peut se considérer victime d’une injustice. Tout cela risque de faire de nous des insatisfaits chroniques, des personnes amères ou râleuses.
Mieux équipés pour faire face au négatif
Développer une attitude de reconnaissance nous rend plus heureux et plus aimables. Il ne s’agit pas d’un optimisme béat qui ferme les yeux sur ce qui va mal. Être reconnaissants n’implique pas d’ignorer les injustices ou les choses qui demandent amélioration. Mais nous serons mieux équipés pour faire face à un monde où les difficultés existent si nous puisons de la force, du courage et de la confiance dans les bonnes choses de la vie. Et peut-être pourrons-nous même consommer un peu moins en étant plus content de ce que nous avons déjà.
Une attitude qui ne coûte rien et apporte beaucoup
Les relations sont aussi bien meilleures quand la reconnaissance est présente et exprimée. Quand il y a estime réciproque entre patron et employé ou entre collègues. Quand on valorise ce que font les autres pour nous, qu’ils soient serveurs, médecins, amis, conjoints, ou autre. Nous avons tous besoin de nous sentir appréciés, et nous avons le pouvoir de faire cela pour d’autres. On se gêne parfois d’exprimer ou de recevoir de la reconnaissance parce que «c’est normal» de rendre service ou parce que quelqu’un ne fait «que son travail». Mais nous avons besoin les uns des autres, et il ne coûte rien de reconnaître le bien qu’on nous apporte, même quand il est normal voire banal.
Remercier plus grand que soi
Faut-il inclure Dieu dans l’équation ? La reconnaissance est de toute façon bonne face à la vie et les uns envers les autres. Prendre Dieu en compte permet d'avoir quelqu’un à remercier pour ce qui ne dépend pas de l’humanité, pour l’existence, pour la nature, la beauté du ciel ou la naissance d’un enfant. Et remercier plus grand que soi évite de s’attribuer le mérite de ce qu’on a, bon antidote face à l’orgueil qui peut découler d’une autosatisfaction malsaine. Quoi qu’il soit, prenons le temps d’être reconnaissants et de le dire, la vie n’en sera que meilleure !