Havilah Cunnington, l’oratrice principale, a démarré la conférence en fondant son enseignement sur la sexualité dans la Bible, telle qu’est envisagée dans les premiers chapitres de la Genèse. Quand il est dit qu’Adam connut Ève, cela ne signifie qu'ils buvaient un café ensemble pour faire connaissance. Le sens du mot « connaître » est bien plus profond, plus intime et plus sexuel que dans son utilisation habituelle. Pendant que Adam et Eve « se connaissaient », l’oratrice imagine que Dieu et les anges n’ont pas été surpris ou choqués par ces deux êtres qui « s’emboîtaient » l’un dans l’autre. Dieu et les anges ne se sont pas retirés pour réfléchir à ce qui était en train de se passer. Tout était prévu, ils étaient présents et ils ont vu que c’était bon !
Ben Cunnington, le mari de Havilah, a ensuite expliqué que la pureté n'était pas un sujet et un enjeu qui concernent uniquement les célibataires ou les jeunes. C’est une question d’importance pour tout chrétien, quel qu’il soit.
Silence : on parle de sexe !
Dans les familles, dans les Eglises, à l’école ou dans notre entourage, nous sommes influencés par l’atmosphère qui règne autour de la sexualité. On peut répertorier trois types d’environnements. L’environnement silencieux où le sexe n’est ni bon, ni mauvais : ce n’est juste pas un sujet de discussion, car pas assez important et trop intime pour être abordé. Ensuite un environnement saturé : les blagues et les films qui circulent tournent inlassablement autour du sexe et offrent généralement une vision simpliste de la sexualité, centrée sur le physique. Troisièmement : l’environnement conflictuel. La sexualité, c’est bien mais attention, pas de manière inappropriée. Sinon c’est très sale et insatisfaisant ! Sous-entendu : « Si tu attends le mariage, ça va être génial ! »
Un quatrième type d’environnement a été mis en avant : l’environnement protégé. Un lieu où il est possible de parler, d’être vrai sur un sujet aussi intime que la sexualité. Le but dans un tel cadre est alors de s’encourager à rehausser les standards en matière de pureté et de sexualité.
Apporter son linge sale à Dieu
Tiffany Cochran, une autre oratrice impliquée personnellement dans le mouvement « Moral Revolution », a encouragé les jeunes à tout abandonner à Dieu. Bien souvent le malin utilise la stratégie de la honte pour dire que l’on est mauvais ou sale, au lieu d’amener chacun à admettre qu’il a fait un mauvais choix. Dieu a cette faculté extraordinaire de séparer nos choix de qui nous sommes. Alors que nous amenons notre linge sale à la lumière de Dieu, le diable perd toute emprise sur ce qui a été vécu et il est possible de vivre une guérison. En s’appuyant sur son témoignage d’une relation amoureuse qui a dérapé pour finir sur une rupture douloureuse, Tiffany Cochran a aussi expliqué qu’il ne faut pas permettre à une ou deux années de mauvais choix d’influencer la direction du reste de sa vie.
« Oui à une alliance ! »
Dieu ne dit pas non à tout ce qui touche au sexe. Il a lancé un seul « non ». « Ne donne pas ta sexualité à l'extérieur d'une alliance ! » Car l’alliance est le meilleur moyen de protéger le jeune ou le moins jeune, et de vivre un engagement à vie, où toute compétition ou performance est superflue.
Parfois lorsque certains parlent de sexe, on a l’impression que Dieu est un parfait rabat-joie. Toutefois la Bible ne regorge pas d’indications pratiques concernant la sexualité comme pour d’autres domaines de la vie. Dieu s’appuie principalement sur deux principes : « Ne regarde pas une autre femme avec un regard chargé de désir ! » et « Ne couche pas avec la femme de ton voisin ! » Selon Havilah Cunnington, il n’a pas donné davantage de règles pour que chacun soit encouragé à s’approcher de Dieu pour trouver en lui, le Seigneur, le cadre dans lequel il est bon d’exprimer sa sexualité.
Nicolas Frei