Dans certains pays musulmans, la situation des chrétiens est devenue intenable, au point que les minorités chrétiennes sont forcées de fuir massivement. Lors de la manifestation, des intervenants ont ainsi mentionné le cas de l’Irak, mais aussi les territoires palestiniens ou encore la Turquie. Plusieurs orateurs ont ajouté qu’il était pratiquement impossible de quitter l’islam et de changer de religion. Une victime expliquait qu’elle était poursuivie par des musulmans radicaux, alors même qu’elle s’était réfugiée en Europe.
Des lois anti-blasphèmes dangereuses Le problème des lois anti-blasphèmes a lui aussi été évoqué. Ces lois servent à protéger les adeptes de la religion dominante et sont instrumentalisées contre les minorités religieuses, mais aussi contre les musulmans dissidents. Au Pakistan, 35 personnes ont trouvé la mort au cours de ces dernières années sous prétexte qu’elles avaient violé cette loi, expliquait un représentant d’une ONG pakistanaise.
Sans liberté religieuse il n’y a pas de démocratie Les manifestants ont été invités à prier pour les chrétiens victimes de discrimination et de persécution. Pour le conseiller national Jean-Pierre Graber, il faut aussi qu’un signal politique clair soit donné. « La liberté religieuse est la mère de tous les droits de l’homme. Tous les autres droits en dépendent, a-t-il relevé. Là où la liberté religieuse n’est pas respectée, la démocratie ne survit pas. »
La manifestation a également permis de collecter des signatures pour la pleine liberté religieuse dans les pays musulmans. Avant le rassemblement, 11'800 personnes avaient déjà signé une pétition, qui sera remise au Conseil fédéral le 10 décembre, lors de la Journée internationale des Droits de l’homme. (c)
Reportage vidéo réalisé par DieuTVPlus d’infos