Stage artistique de Psalmodia : du pop-rock à la louange et dans la rue

jeudi 27 août 2009

Du 14 au 23 août, plus de 700 personnes ont participé au stage artistique de Psalmodia à Gagnières dans le sud de la France. L’occasion de humer ce qui grenouille dans la marmite culturelle évangélique. A la fois pour animer la vie cultuelle des Eglises, mais aussi pour développer une présence évangélique en milieu artistique. A relever cette année les nouveaux ateliers de danse gospel et de danse orientale, ainsi que celui de « Pop-rock-rue ».

Il est 11h30 au camping du Centre chrétien de Gagnières, près d’Alès, dans le sud de la France. Le soleil tape en ce 20 août ! Et la moindre petite marche entraîne transpiration et moiteur... Le camping semble quasi désert, c’est le temps des ateliers... On entend toutefois de la musique. Sous un petit chapiteau, des airs de louange dominicale retentissent avec une batterie qui martèle le rythme avec force... Sous le grand chapiteau, des jeunes s’affairent autour de la régie. On discute serré pour savoir quel matériel utiliser pour la sonorisation du concert du soir. Plus loin sous les arbres, d’immenses tentes abritent des gens assis autour de tables, qui suivent la démonstration d’un enseignant sur un tableau blanc... Encore plus loin près des sanitaires, une petite troupe traverse le camping. Chacun porte des feuilles de papier, un cartable, une boîte de peinture et un pliant... C’est l’atelier aquarelle qui revient de ses quartiers le long de la rivière asséchée qui jouxte le camping...

Pour artistes avancés ou débutants
Depuis 16 ans, dans la deuxième partie d’août, le Centre chrétien de Gagnières héberge le stage artistique des écoles Psalmodia. Ouvert à tous, artistes confirmés ou débutants désireux d’acquérir quelques techniques, ce stage accueille pour cette édition plus de 700 personnes dont plus de 500 inscrites à la trentaine de stages proposés. Dans des domaines aussi variés que les arts visuels, les arts de la gestuelle, la musique et les arts oratoires.
« C’est super ! » lâche Johanne Chollet, 19 ans, de l’Eglise évangélique de Villard à Lausanne. « C’est super bien ! » surenchérit Valentine, sa soeur, 16 ans. Johanne suit l’atelier « Danse niveau avancé » avec Christine Jeanville, Valentine l’atelier « Hip-hop » avec Sodapop. Alain et Corinne Chollet, les parents, ont rejoint leurs filles pour le repas de midi et expriment également leur satisfaction. « Ce stage est vraiment enrichissant pour le vécu de notre famille » explique Alain qui, en tant que saxophoniste, suit l’atelier « Classic-impro-louange ». « Lorsqu’on se retrouve autour de la table, on a tous quelque chose à raconter et cela constitue une bonne émulation pour nos relations les uns avec les autres », complète Corinne qui, elle, suit l’atelier « Verbe et café-théâtre ».

« Trop de louange pop-rock cette année ! »
Du côté des organisateurs, on partage la même satisfaction. « Les participants vivent des expériences riches et profondes dans le cadre de leur atelier, explique Guy Barblan, le directeur de l’école Psalmodia de Crissier. Mais aussi dans le cadre des enseignements du matin dispensés par un nouvel orateur, Nicolas Ternisien ». Ce guitariste-chanteur qui exerce aussi comme pasteur à Nice dans une Eglise évangélique apostolique, anime une louange pop-rock et prêche avec autant de flamme que de fougue. De plus, il ne manque pas de terminer ses messages par des appels à plus de consécration et d’engagement dans la vie chrétienne. « Le style est différent de ce que nous avons connu ces dernières années, où les temps de louange animés par des Sylvain Freymond ou des François Reymond étaient plus calmes, constate Guy Barblan. Mais il en faut pour tous les goûts ! » Le directeur de Psalmodia regrette toutefois une chose dans cette édition : la prédominance d’une musique pop-rock pour la louange. « Ces prochaines années, je veillerai à un meilleur équilibre entre louange pop-rock et louange classique, ajoute-t-il. Du point de vue artistique, c’est important de montrer que l’on peut louer Dieu de toutes sortes de manières ! »

De la danse gospel et orientale
Par rapport aux ateliers, cette seizième édition est marquée par plusieurs nouveautés. Tout d’abord l’enseignement de la danse connaît un véritable boom. La danse gospel et la danse orientale sont venues compléter l’offre déjà abondante dans le domaine grâce à l’enseignement de Patricia von Essen et de Margaritha Fugger-Heessen. Rolf Schneider, le leader du groupe Visa, a lancé un nouvel atelier « Pop-rock-rue », une démarche qui vise à permettre de découvrir comment des chrétiens peuvent être actifs dans la rue artistiquement et témoigner ainsi de leur foi. « Il faut du courage pour aller se produire dans les différents villages de la région, relève Guy Barblan. C’est une dimension de ce stage artistique que nous souhaiterions développer ces prochaines années, mais il nous faut des enseignants prêts à prendre le risque de sortir de leur cadre habituel ! »
Serge Carrel

Le 17e stage artistique d’été de Psalmodia aura lieu du vendredi 13 au dimanche 22 août 2010. Plus d’infos : www.psalmodia.net.

  • Encadré 1:

    Un atelier de danse gospel avec Patricia von Essen
    On la repère tout de suite sur le camping du Centre chrétien de Gagnières. Elle porte un boubou africain. Pourtant, Patricia von Essen n’est ni Africaine, ni Allemande, mais Française de « Carcassonne », comme elle explique avec son extraordinaire accent plein de soleil.
    Ces dernières années, elle a animé un atelier de danse africaine dans le cadre du stage artistique de Psalmodia. Cette année, les responsables de la manifestation lui ont demandé si elle ne proposerait pas autre chose. Elle a lâché : « Danse gospel. »
    L’atelier commence chaque jour par un temps de prise de conscience corporelle, puis vient l’échauffement sur des musiques ou des rythmes africains. Dans un troisième temps, les participants découvrent des gestes qui accompagnent le chant gospel travaillé. « Mis bout à bout, relève Patricia, ces gestes vont raconter une histoire. » Point de vue musique, Patricia von Essen a choisi des groupes comme le Golden Gate Quartet ou des solistes comme la reine du gospel Mahalia Jackson ou Marcel Boungou.
    « La dizaine de participants de mon atelier développe une facilité surprenante à entrer dans la musique, explique la danseuse, et à se laisser imprégner des gestes que je leur enseigne. Le son afro-américain est un monde que nous connaissons bien et dans lequel nous, Européens, entrons facilement ! » Patricia von Essen espère que cette expérience de Gagnières constituera un tremplin pour que la danse gospel soit pleinement intégrée dans les chorales gospel et pourquoi pas dans les Eglises. « Lorsque 3 personnes d’un groupe de louange, ajoute-t-elle, se mettent à danser du gospel, l’assistance ne peut rester insensible. Ça doit ‘groover’ dans l’assistance ! »

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