A Angoulême, Alain Auderset reçoit pour la deuxième fois le Prix international de la BD chrétienne francophone

vendredi 30 janvier 2009

Le 29 janvier, Alain Auderset a reçu dans l’église St-Martial d’Angoulême, devant une centaine de personnes, le Prix de la bande dessinée chrétienne francophone. En marge du Festival international de la BD de cette ville qui sur quatre jours rassemble environ 200'000 personnes, le bdéaste de St-Imier a connu pour la deuxième fois cette consécration. Il a été récompensé pour son dernier album « Les indécrottables questions de Willy Grunch ».

« Recevoir le Prix de la BD chrétienne à Angoulême pour « Les indécrottables questions de Willy Grunch » me touche beaucoup. J’en suis très heureux. En même temps, ça fait remonter en moi le souvenir des années de désert où j’ai été, avec ma femme, le seul à croire à ce que je faisais. » Alain Auderset, le bdéaste de St-Imier dans le Jura bernois, a reçu le 29 janvier pour la deuxième fois le Prix international de la bande dessinée chrétienne francophone dans l’église St-Marcel d’Angoulême. Il n’était pas seul à recevoir cette distinction. Un autre auteur de BD, Jean-Charles Kraehn, a reçu le même prix pour « Bout d’homme », paru aux éditions Glénat.

Pour la première fois deux premiers prix !
« La 18e édition de notre prix est unique, puisque nous avons décerné deux premiers prix», explique le père Michel Boulet, président du jury, à la centaine de spectateurs venus pour féliciter les deux récipiendaires dans une église vidée de ses bancs et transformée en salle d’exposition. Pour Jean-Michel Duband, membre du jury, les jurés ont été séduits dans l’album d’Alain Auderset par la qualité du graphisme. « Ça décape ! C’est violent parfois, mais ça plaît beaucoup aux ados parce que non conventionnel. Ce qui nous a également plu, c’est le fait qu’Alain Auderset reprenne le langage des jeunes pour répondre à leurs questions et dire la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. » Une autre membre du jury, Michèle Jouin de l’association Chrétiens Médias 16, ne cache pas son admiration pour le travail d’Alain Auderset. Selon elle, ce bdéaste véhicule des valeurs chrétiennes sûres. Il a un héros qui se pose des questions existentielles comme tout un chacun, et les réponses que l’auteur apportent sont profondément chrétiennes.

Il n’hésite pas à parler de la pornographie sur internet
« Avec mes BD, j’essaie de parler à M. ou Mme Toutlemonde et de lui dire que la foi chrétienne peut constituer une porte de sortie pour dépasser nos difficultés du quotidien. » Alain Auderset n’a pas peur de parler clair. Une tranche de vie de Willy Grunch concerne la pornographie sur internet. « C’est en partie autobiographique, lâche-t-il. Pendant une période de ma vie, je ne pouvais m’empêcher d’aller voir des « trucs de cul » sur le web. C’est triste quand on est marié de s’adonner à cela. Ça l’est d’autant plus que l’on se met à confondre le sexe sur internet et dans la vraie vie. J’ai réussi à m’en sortir en en parlant à mon pasteur et en m’engageant volontairement à aller le visiter chaque fois que je surferai sur un site porno. » Le fait d’imaginer aller chez son pasteur pour lui parler de ce qu’il avait fait, l’a dissuadé de continuer et l’a libéré de la prison de la pornographie.

La foi chrétienne, un moyen de connaître la libération de ses prisons
Le coeur du message chrétien de « Willy Grunch » réside dans la mise en avant de la mort de Jésus et de sa croix comme clé pour sortir de nos enfermements. « Ce n’est pas magique, explique Alain Auderset, ni un truc bateau, mais simplement une clé pour essayer de quitter un comportement considéré comme inadéquat. » Dans « Willy Grunch », l’auteur de St-Imier, recourt à une clé en forme de croix pour montrer comment la proximité d’avec Jésus de Nazareth permet de quitter l’enfermement de la rancune.
Le Prix international de la bande dessinée chrétienne francophone est octroyé chaque année depuis 18 ans en marge du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, qui en est à sa 36e édition.
Serge Carrel

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