Communiquer en mission : multiplier les vecteurs

A gauche, on peut voir un homme en costume qui dit : « Donne-moi du fric » (les pasteurs évangéliques sont visés). A droite : « Donne-moi les clés » (les prêtres catholiques sont visés).
A gauche, on peut voir un homme en costume qui dit : « Donne-moi du fric » (les pasteurs évangéliques sont visés). A droite : « Donne-moi les clés » (les prêtres catholiques sont visés).
mardi 23 avril 2013

La multiplication des supports de communication est une chance pour les envoyés de nos Eglises. Elle permet de communiquer en fonction des publics et surtout de garder le contact avec les proches. Un exemple : François et Melody Bacher au Mexique.

 

 

François et Melody Bacher terminent un séjour de deux ans au Mexique. Envoyés par le DM-échange et mission des Eglises réformées de Suisse romande (DM), ils recourent aux moyens traditionnels tout comme au web pour communiquer et garder des liens avec leurs amis proches ou lointains.

Lettre de nouvelles et Facebook
Première constatation: ils sont bien de leur génération. A l'aise avec la majorité des supports de communication électronique. Qu'ils utilisent simultanément. Une approche globale pour diffuser des news, des valeurs. Et surtout un message différencié pour chaque public-cible.
D'abord la communication par le canal officiel de la mission, soit une lettre de nouvelles envoyée aux abonnés internes à l'organisation plusieurs fois par an. Conçue pour une diffusion sur un support papier ou en PDF, c'est le moyen le plus commun utilisé par toutes les missions. Les textes publiés sont souvent épurés et exempts des vraies problématiques du terrain, au point que le lecteur a tendance à les lire en croix. Les missions devraient revoir leur copie!
Ce qui est frappant, c'est que Melody insiste sur la notion de « rester en contact ». Ce couple veut garder le contact avec les deux Eglises d'envoi, une officielle et l'autre de cœur, mais aussi avec son cercle de soutien et ses amis. François et Melody ne cherchent pas d'abord à informer, mais, au travers de leurs recherches de contacts, ils informent. Nuance.
Autre constatation. Les « posts » sur Facebook en direction des personnes qu'ils connaissent personnellement, restent du domaine public. Ils ne livrent pas ce qui leur est intime.

Un blog privé pour un cercle plus restreint
Personnellement, j'ai plutôt apprécié leur blog privé, non accessible aux personnes qui n'ont pas le lien sur le blog. C'est là qu'ils se livrent. Qu'ils parlent de leurs combats, de leurs défaites, de leurs joies. De ce qui coince dans leurs activités ecclésiales. Donc de la réalité et non de celle paramétrée pour être acceptable par les donateurs. Mais – soyons honnêtes – cette perception n'est pas toujours très impartiale !
Par contre, leur manière d'écrire et d'illustrer leur quotidien m'a personnellement encouragé. Je suis encore de la génération où l'on compartimente sa vie. D'un côté les activités spirituelles ou ecclésiales et de l'autre la vie privée, celle des loisirs, des relations amicales. Eux, ils mélangent tout. Il n'y a pas de cloisonnement et, dans le même post sur leur blog, ils peuvent parler de leur anniversaire ou de leur engagement dans une communauté rurale au fin fond du Chiapas. La vie, quoi ! Ils incarnent une spiritualité décomplexée !

Un stencil polémique sur un mur
Et pour terminer, juste un extrait de leur blog privé. François est entre autre artiste-peintre et il adore faire des « stencils » :
« Petite émotion et cette fois c'est François qui a laissé un souvenir: il a ENFIN réalisé le fameux stencil sur un mur, un vrai, comme un voyou (enfin presque, le mur en question appartient au père du pasteur). Donc après la première couche de blanc pour masquer la pub antérieure, François a pris ses bombes et s'est diverti sous le regard bienveillant du pasteur, notre ami Arturo, tout content de mettre son projet contestataire d'idées reçues à exécution... »
C'est plus souvent que j'aimerais lire ce genre d'histoires sur des news de mission. Il y a un pan de vie qui se dit en une phrase et deux images.
Henri Bacher

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