Ils arrivent au fur et à mesure qu’Alexandre Oehen nourrit le feu de l’abri de la plage de la Dulive, sur la Côte lémanique. La pandémie permet un maximum de 15 personnes et les participants ont dû s’inscrire. L’un d’entre eux vient pour la première fois, d’autres sont des habitués. Vers 19h, Alexandre Oehen rappelle les trois valeurs fondamentales de ces moments, soit les 3 C : « C comme Christ, qui est ici le big boss, on se réunit en son nom », dit-il. Puis C comme confidentialité. Et enfin C pour convivialité. Ces « soirées feu », comme elles s’appellent, puisqu’un feu est à chaque fois allumé, sont l’un des exemples de ce qui existe en termes de rencontres masculines en Suisse romande. Elles sont très typées confessionnelles, contrairement à d’autres événements qui s’adressent également aux hommes.
La masculinité en question
Mais de façon générale, ce type de rencontres réservé à la seule gent masculine est plus visible, beaucoup mieux perçu et fait plus de sens qu’auparavant, estime en deuxième partie d’émission le psychiatre et psychothérapeute Alexis Burger. Celui qui organise depuis une quinzaine d’années des séjours dans le désert pour les hommes sans aspect religieux à la clé indique que l’on ne sait plus très bien ce qu’est « être un homme » aujourd’hui. C’est toutefois avant tout une question, en ce moment, déclare-t-il. « Et ce qu’il y a de fantastique dans notre époque, c’est que l’on peut se la poser. »
(Réd)
Hautes Fréquences, dimanche 18 avril à 19h sur RTS La Première.