La réputation du Freestyle n’est plus à faire. Cela fait 7 ans, qu’année après année, le comité offre à la jeunesse de nos Eglises de vivre une expérience très pratique de ce que peut être la foi. Le Freestyle est connu pour ses mises en scène remarquables. Rappelons-nous du Moyen-Age en 2008, de Résister en 2010 ou encore de l’univers d’Astérix et Obélix l’an passé. Toutefois cette édition 2014 était distincte, de par, notamment, sa collaboration avec RJ Espoir. Alors que le choix d’un lieu plus excentré que d’habitude a réduit le nombre de participants, et que la collaboration avec une autre équipe a engendré des changements dans l’organisation et un certain enjeu au niveau de la continuité entre les différents temps de la manifestation, Sébastien Demierre, président du comité du Freestyle, se dit très content d’être venu dans « Le Nord ». « On voulait honorer tous ces jeunes du nord de la Suisse romande, qui doivent la plupart du temps se déplacer sur l’Arc lémanique, en venant cette fois chez eux », relève-t-il.
A la découverte de nos pauvretés
Le week-end a commencé le vendredi par une soirée artistique avec notamment le groupe de danse Béatitudes et les rappeurs fribourgeois d’Elimelek qui ont montré qu’il est possible de louer Dieu autrement.
La journée du samedi s’est déroulée en deux temps : une matinée centrée sur les pauvretés individuelles, et un après-midi dédié aux richesses. Lors d’une « exposition des pauvretés », les ados ont dû faire face à leurs propres pauvretés émotionnelles ou affectives, à leur manque de compassion, d’amour et d’encouragement ainsi qu’à leurs réactions vis-à-vis du rejet, de la critique et de l’isolement. Chaque stand était une mise en situation d’un de ces points et invitait à prendre conscience de nos pauvretés. « A l’un des postes, j’ai dû encourager cinq personnes inconnues et c’était vraiment difficile », relève Séphora Martin, 13 ans, de l’Eglise des Uttins (FREE) à Yverdon. « Mais de telles mises en situation, ça nous fait avancer dans notre foi », ajoute cette jeune fille timide aux premiers abords.
Partager ses richesses
Après avoir exploré leurs pauvretés, les ados ont pu assister à des ateliers en fonction de leurs richesses individuelles. Alors que ces richesses comprenaient des notions comme l’identité, le ressourcement, les finances, savoir affronter ses peurs, un jeune garçon de 13 ans, Matthieu Lambert, de l’Eglise d’Estavayer-le-Lac (FREE), a choisi d’assister à l’atelier sur le rêve. Il a pu approfondir la place du rêve chez des personnages bibliques, les rêves que les participants développent, les obstacles qu’ils rencontrent et comment voir Dieu à l’œuvre dans ses rêves. Après le temps d’atelier, les jeunes ont participé à une grande « fête des richesses », où ils ont pu servir avec leurs dons notamment : donner des encouragements, offrir des temps de ressourcement, des cadeaux, ainsi qu’inviter à rêver. Alors que Séphora s’est à nouveau attelée à encourager et que, rayonnante, elle affirme que c’était plus facile la deuxième fois, Matthieu a invité d’autres ados à rêver en entrant en dialogue avec eux sur ce sujet. Tous deux soulignent à l’issue d’un tel week-end : « On est encouragé dans notre foi ! »
Antje Carrel