La criminalisation de la solidarité à laquelle on assiste actuellement en Suisse fait froid dans le dos. Il n’est, semble-t-il, pas possible à un pasteur ou à un prêtre d’offrir une écoute attentive, un repas ou un hébergement temporaire à un débouté de l’asile sans encourir une condamnation par la justice. Ce qui arrive au pasteur de la FREE Norbert Valley, par ailleurs ancien président du Réseau évangélique suisse, menace l’exercice d’une profession : celle de pasteur (e) ou celle de prêtre. Rien de moins !
Le pastorat est menacé !
Imaginez un peu : au vu de la condamnation à 1000 francs d’amende (avec sursis) de Norbert Valley par la justice neuchâteloise, il n’est plus possible à un homme ou à une femme d’Eglise de recevoir à son bureau de manière désintéressée et bienveillante quelqu’un qui frappe à la porte de son lieu de culte, sans lui demander préalablement un extrait de casier judiciaire.
L’amour du prochain a de l’avenir en Suisse !
Merci à la communauté catholique Sant’Egidio de Lausanne de réveiller les consciences, de proposer de signer une pétition « contre la criminalisation du soutien à une personne en détresse » et d’inviter à manifester devant les bureaux du Ministère public à Neuchâtel le 25 octobre prochain, jour de la prochaine audience de Norbert Valley.
L’amour du prochain a de l’avenir dans notre pays ! Et nous souhaitons le revendiquer !