Une annonce funèbre a fait part du décès de Jésus de Nazareth, condamné à mort pour trouble à l’ordre public. Elle annonce sa mise au tombeau vendredi 3 avril. Quatre à cinq musiciens, chanteurs et poètes interviendront pour « rendre hommage à Jésus » et illustrer le jour d’une mort injuste.
Pour le pasteur Jean-Michel Perret, cheville ouvrière de cette démarche originale, le but de la cérémonie est de permettre à tout un chacun de s’interroger sur la signification que l’on peut donner aux fêtes chrétiennes de Pâques aujourd’hui : « J’aimerais inviter les gens à donner du sens à ce qui, a priori, n’en a pas, comme la mort de Jésus à l’époque », indique-t-il. Il propose d’ailleurs une verrée à l’issue du service funèbre pour privilégier le témoignage et l’échange à ce sujet.
Fête religieuse la plus importante pour les chrétiens
« L’idée est de réveiller les esprits, croyants et non croyants, en se demandant : Pâques, c’est quoi ? », a-t-il expliqué dans les colonnes de la Tribune de Genève, l’un des journaux qui a publié l’annonce mortuaire. Dimanche 5 avril qui commémore cette année la résurrection de Jésus pour les chrétiens, il donne encore rendez-vous aux intéressés à 7 heures du matin aux Bains des Pâquis pour célébrer cette fête religieuse. Car pour les chrétiens, il s’agit de la fête religieuse la plus importante.
Service Pâques
Ailleurs en Suisse romande et à côté des cérémonies dans les Eglises, des marches pour la paix ou des chemins de croix, le mouvement interconfessionnel Fabricants de joie organise un Service Pâques dans 8 villes romandes. Aux côtés de Genève, Lausanne, Fribourg, Yverdon-les-Bains, Neuchâtel et la Riviera, ce sont les Eglises de St-Imier et du Valais qui entrent cette année en action, se réjouit Didier Crelier, le directeur de cette action. Plus de mille personnes vont investir les rues pour proposer des animations mais aussi des travaux d’intérêt public. « La fête de Pâques est là pour rappeler que la vie prend le pas sur le désespoir et sur la mort ; l’Evangile est la bonne nouvelle pour tous ceux qui recherchent la liberté et la vie intérieures, affirme-t-il. Cette bonne nouvelle vaut la peine d’être dite, exprimée, fêtée et vécue ! »
Gabrielle Desarzens
La version audio de cet article dans le Juste ciel du 2 avril sur RTS-La Première.