Philippe Meyer fait venir Acappella des Etats-Unis pour dire merci à Dieu

vendredi 03 mars 2017

« Philippe, comment va ton âme ? » C’est la question qui est posée à Philippe Meyer, gérant de la librairie chrétienne La Clef de Sol à Vevey, par sa femme Astrid. Ils prennent du bon temps dans un cadre idyllique en bord de mer. Ils sont en train de partager un repas pour marquer leurs 30 ans de mariage.

Pour tout dire : la question fait un peu vieillot. Certains pourraient penser qu’elle a tout de la formule un peu moqueuse, à prendre au second degré. Et pourtant, elle touche. Ou plutôt elle perce une blessure sournoise, enfouie au plus profond du cœur. Philippe l’admet : « Cette question m’a mis par terre ! J’ai pris conscience que je n’allais vraiment pas bien et que j’étais à bout physiquement, psychiquement et spirituellement ! »

Il passe par un burnout

A cet instant, Philippe Meyer, qui compte plus de 300 événements organisés à son compteur, a en face de lui « une ‘nouvelle’ femme avec une envie de vivre extraordinaire et totalement guérie ». C’est qu’Astrid vient d’échapper à un cancer qui l’a fait passer par deux grosses opérations, une chimiothérapie et… un diagnostic qui lui donnait peu de chances d’en réchapper.

« Quelques jours plus tard, je me suis retrouvé dans la même clinique que mon épouse avait fréquentée, poursuit Philippe Meyer. En plein burnout ! » Sans ressort. Dépourvu d’énergie.

Avant de quitter la maison pour la clinique, Philippe Meyer, en libraire et éditeur avisé, glisse dans sa valise un « tapuscrit » de la version française d’un livre du chanteur Michael Card, avec lequel il a organisé plusieurs concerts en Europe. Cette traduction avait pris la poussière pendant trois ans sur sa table de nuit. Philippe n’avait plus aucune conviction de la publier. Et à la clinique, c’est le coup de foudre ! « Quand ma femme est venue me trouver quatre jours plus tard, je lui ai lancé : ‘Ça, il faut le publier !’ »

Jésus pleure…

Aujourd’hui, le livre est là, entre ses mains : L’espérance au cœur de la souffrance, selon son titre français (1). Et il en parle avec émotion. « Ce qui m’a le plus interpellé dans ce livre, c’est lorsqu’il est question de Jésus qui rencontre Marthe et Marie, et qu’il apprend que leur frère, Lazare, est mort. Quelle est la première réaction de Jésus ? lance Philippe à la cantonade. Il pleure… Quand on commence à entrevoir la portée de cet acte de Jésus, on découvre une force extraordinaire. Face à la perte, face à la souffrance, on peut pleurer, on peut se lamenter, on peut dire à Dieu ce que l’on vit. Dieu n’écarte pas la souffrance, il nous y accompagne… »

Voilà la nouvelle perception de Dieu que Philippe Meyer, l’hyperactif avec ses concerts gospel et ses expositions de crèches de Noël provenant de plus de 100 pays, a dévelopée… Au cœur de la souffrance, Dieu et là. Il écoute et, pour Philippe, il a reconstruit. Et guéri.

Organiser un concert pour dire merci

Aujourd’hui, le libraire aux multiples talents va bien, « même s’il y a toujours des hauts et des bas… » Et pour marquer sa reconnaissance à Dieu pour les 30 ans de sa librairie, il fait venir le 25 mars à l’Auditorium Stravinsky de Montreux l’un des groupes avec lequel il a tissé le plus d’amitié : Acappella. Sept des meilleurs chanteurs de cette formation étasunienne, qui a quelque peu bougé au fil des ans, se remettent ensemble et font le déplacement pour un unique concert en Europe. Tout cela parce que Philippe s’est remis à rêver et qu’il souhaite tout simplement dire : « Merci Seigneur pour qui tu es, pour ta fidélité et pour ce que tu fais dans nos vies ! »

Serge Carrel

 Acappella en concert le 25 mars à 20h, Auditorium Stravinsky, Montreux. Organisation : la Clef de Sol (tél. 021 921 22 53). Prix des billets : 39.-, 54.-, 65.-. Commande de billets. Plus d'infos: www.clefdesol.ch.

Note
1 Michael Card, L’espérance au cœur de la souffrance. S’approcher de Dieu grâce au langage perdu des lamentations, Vevey, La Clef de Sol, 2016, 218 p.

Publicité

Journal Vivre

Opinion

Opinion

Agenda

Événements suivants

myfreelife.ch

  • Pour les Terraz et les Félix, des choix porteurs de vie

    Ven 22 septembre 2023

    Abandonner la voiture et emménager dans une coopérative d’habitation ?... Deux couples de l’Eglise évangélique (FREE) de Meyrin ont fait ces choix qu’ils estiment porteurs de vie. « Le rythme plus lent du vélo a vraiment du sens pour moi », témoigne Thiéry Terraz, qui travaille pour l’antenne genevoise de Jeunesse en mission. « Je trouve dans le partage avec mes voisins ce que je veux vivre dans ma foi », lui fait écho Lorraine Félix, enseignante. Rencontres croisées. [Cet article a d'abord été publié dans Vivre (www.vivre.ch), le journal de la Fédération romande d'Eglises évangéliques.]

  • Vivian, une flamme d’espoir à Arusha

    Jeu 15 juin 2023

    Vivian symbolise l’espoir pour tous ceux que la vie malmène. Aujourd’hui, cette trentenaire tanzanienne collabore comme assistante de direction au siège de Compassion à Arusha, en Tanzanie. Mais son parcours de vie avait bien mal débuté… Nous avons rencontré Vivian au bureau suisse de l’ONG à Yverdon, lors de sa visite en mars dernier. Témoignage.

  • Une expérience tchadienne « qui ouvre les yeux »

    Ven 20 janvier 2023

    Elle a 19 ans, étudie la psychologie à l’Université de Lausanne, et vient de faire un mois de bénévolat auprès de jeunes de la rue à N’Djaména. Tamara Furter, de l’Eglise évangélique La Chapelle (FREE) au Brassus, a découvert que l’on peut être fort et joyeux dans la précarité.

  • « Oui, la relève de l’Eglise passe par les femmes »

    Ven 16 septembre 2022

    Nel Berner, 52 ans, est dans la dernière ligne droite de ses études en théologie à la HET-PRO. Pour elle, la Bible est favorable au ministère féminin. Et les communautés doivent reconnaître avoir besoin tant d’hommes que de femmes à leur tête.

eglisesfree.ch

eglise-numerique.org

point-theo.com

Suivez-nous sur les réseaux sociaux !