La Rencontre générale de la FREE, qui s’est tenue le 2 avril 2022 au Forum Emmaüs, à Saint-Légier, a nommé Sébastien Demierre, Didier Suter et Nirine Jonah à la tête de la fédération. Cette équipe, encore incomplète, remplace l’actuel poste de secrétaire général. Les candidats sont accueillis à bras ouverts, puisque ils ont été élus quasiment à l’unanimité.
Sébastien Demierre
Sébastien Demierre devient le directeur de la FREE, à 40 %. Il participe à la conduite de la fédération, coordonne le travail des autres responsables et représente la FREE à l’extérieur. Le titre de directeur a été préféré à celui de secrétaire général, principalement parce qu’il est mieux compris en dehors de la fédération. Aux personnes qui trouvent le titre un peu « militaire » pour une organisation qui s’initie à la gouvernance partagée, Stéphane Bossel, le responsable du Service administration de la FREE, répond que la gouvernance partagée n’est pas une sorte de « stabulation libre », mais une forme d’organisation structurée, avec des responsabilités et des redevances très précises.
Sébastien Demierre est marié et père de famille. Il est engagé dans le cadre de la FREE depuis dix-huit ans, comme pasteur jeunesse et pasteur dans une Eglise, mais aussi comme animateur jeunesse et organisateur de l’événement One’ au niveau de la fédération. Il est convaincu par les valeurs de la FREE, notamment l’efficacité et la bienveillance, ainsi que de l’utilité de la gouvernance partagée.
Didier Suter
Didier Suter devient le « Responsable de l’accompagnement des Eglises », à 25 %. Son secteur comprend la Commission des ministères, la Commission jeunesse, la Commission enfance, la Commission implantation d’Eglises, le Groupe d’accompagnement des ministères et Eglises (GAME), ainsi que Transformaxion. En bref, il coordonne tout ce qui participe au soutien de la vie des Eglises locales.
Didier est marié et père de trois jeunes adultes qui se posent des questions existentielles – et lui en posent. Pasteur dans l’Eglise évangélique l’Abri (FREE), à La Neuveville, ainsi que dans l’Eglise du Bémont (FREE), dans les Franches-Montagnes, aumônier chez les pompiers, il se demande souvent comment être pertinent dans un monde post-chrétien qui, comme ses enfants, pose des questions existentielles.
Nirine Jonah
Nirine Jonah devient le « Responsable de la théologie, de la pastorale et de l’éthique », à 20 %. Ce secteur comprend la Commission théologie, la Commission formation, le Bureau de la pastorale, ainsi que les relations avec les instituts de formation théologique et le Réseau évangélique suisse.
Nirine, dont le prénom est d’origine malgache, est marié et père de famille. Docteur vétérinaire de formation, il a exercé son métier avant d’entreprendre des études de théologie à l’Institut biblique Emmaüs. Il a enseigné dans une école biblique à Madagascar. Puis il a repris des études au Centre de formation du Bienenberg – de sensibilité anabaptiste – et à la Faculté de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine. Nirine a exercé un ministère pastoral et, aujourd’hui, il est professeur à la HET-PRO, à Saint-Légier.
Un poste reste vacant : celui de « Responsable de la communication ». En plus de compétences théologiques et d’une bonne connaissance de nos Eglises, cette fonction comprend des responsabilités en communication et en journalisme. Cependant, comme le Réseau évangélique suisse développe une communication au nom de (presque) tous les évangéliques, la FREE songe à mettre plus de forces dans sa communication à l’interne et moins dans son travail journalistique. « Notre fédération est régulièrement contactée par des journalistes externes qui ont des questions à propos des évangéliques, précise Philippe Thueler. Malgré tout, dans le futur, la FREE sera probablement moins appelée à être une agence de presse évangélique. »
Révision des statuts
Philippe Thueler, le secrétaire général de la FREE jusqu’à l’été 2022, et aussi l’initiateur de la mise en place de la gouvernance partagée, dit sa reconnaissance : « Les changements sont multiples et ont été magistralement orchestrés par le Père céleste. Mais notre réflexion nous a amenés plus loin que nous l’avions imaginé ». Du coup, ces changements d’organisation obligent la FREE à se lancer dans une révision de ses statuts, un chantier qui devrait durer environ deux ans.
Les statuts actuels sont prévus pour « graver dans le marbre » des structures. Les futurs statuts modifiés, afin de mieux coller aux principes de la gouvernance partagée, décriront plutôt les processus permettant à l’organisation de travailler et d’évoluer en fonction des besoins. Parmi tous ces changements, la raison d’être de la fédération ne devrait pas changer : « Etre au service des Eglises de la FREE pour soutenir leur développement, assurer les activités dépassant leur cadre usuel, favoriser le lien entre les Eglises membres et les représenter auprès d’autres organisations. »
Adoption des comptes 2021
La FREE a terminé l’année 2021 avec un résultat d’exploitation positif de plus de 30’000 francs. Ce chiffre réjouissant ne doit pas faire oublier une baisse lente et régulière des dons des Eglises et des privés, qui se sont tout de même élevés à 1’230’802 francs. Le bon résultat s’explique par le fait que, à cause de la pandémie, des dépenses ont été annulées. Des postes sont également restés vacants.
« Les finances de l’année en cours ne me donnent pas de soucis, souligne Stéphane Bossel. Mais, à plus long terme, je vois quelques défis. J’ai l’impression que nous entrons dans une nouvelle ‘saison’. A cause de la pandémie, nous avons vécu quelques années sans grands projets et, maintenant, nous avons besoin d’un nouvel élan. Le facteur financier n’est pas ma première préoccupation. »