Du 28 décembre 2013 au 2 janvier 2014, Mission-Net s'est déroulé à Offenburg en Allemagne avec au programme : des séminaires sur la mission, un « global market » avec plus de 120 œuvres qui ont tenu un stand, une « prayer zone », des orateurs venant de toute l'Europe, ainsi qu'un voyage à court-terme auquel la plupart des participants ont goûté.
450 Suisses, dont 140 Romands, ont fait le déplacement pour découvrir ce qu'est la mission au près et au loin, ou alors en ayant en tête d'approfondir la vision de leur appel missionnaire. Parmi les 2750 participants, quarante pays européens étaient représentés ainsi que quinze pays non européens. La Suisse a envoyé la plus grande délégation. Evi Rodemann, la directrice du congrès, détaille avec enthousiasme la croissance du nombre des participants. « Certains pays ont même vu leur nombre de jeunes doubler. » La Macédoine, qui était représentée par deux jeunes en 2011, est venue cette année avec 80 participants. Le 10% de l'Eglise évangélique du Monténégro était présente. Cependant Evi ajoute, déçue, que la crise économique s'est fait ressentir fortement avec, notamment, la quasi-absence de participants grecs et espagnols.
Une jeunesse européenne unie
Les organisateurs de Mission-Net ont mis à l'honneur l'unité parmi les chrétiens européens. Les participants étaient encouragés à rencontrer quelqu'un d'une autre nationalité et à devenir ainsi partenaires de prière. « Nous voulons créer un esprit de famille, explique Evi Rodemann. Une famille européenne, aimante, ouverte et diversifiée. » Par la richesse de ces partenariats et de ces connections dans l'Europe entière, les organisateurs espèrent voir des jeunes se lever et vivre un style de vie missionnel, ancré profondément dans la vérité biblique.
De nombreuses opportunités
Katia Hoehn a quinze ans. Cette apprentie postière vient de l'Eglise libre de la Côte-aux-Fées (FREE). Ses attentes pour ce congrès : rencontrer Dieu, goûter à la mission et découvrir les opportunités qui s'offrent à elle après son apprentissage. Elle ressort comblée de son expérience. Sa foi a été approfondie, notamment lors d'un moment fort devant une croix en bois, positionnée aux abords de la scène. Elle a pris conscience des nombreuses opportunités missionnaires qui existent pour elle, notamment dans l'aide humanitaire, un engagement qu'elle a cœur.
Harvest ou la ville du désespoir
L'organisation Opération Mobilisation proposait une expérience de dix minutes afin de goûter à la mission. Trois minutes se déroulaient dans un simulateur d'avion et 7 minutes dans la ville imaginaire d'Harvest, où les voyageurs avaient pour mission de partager l'Evangile. Cette ville était habitée par une prostituée, des prisonniers, des alcooliques, une famille de musulmans ainsi que des immigrés, tous comédiens. Katia a été touchée par la tristesse, la peur et le désespoir qui habitaient ces personnes. De telles rencontres, bien que « déstabilisantes pour la première fois », lui ont ouvert les yeux sur le train de vie difficile de personnes qui, bien souvent, ne vivent pas si loin de chez nous. Riche de ses découvertes, du haut de ses quinze ans, elle conclut l'interview avec une douce assurance : « J'irai où Dieu me veut. »
Antje Carrel, de retour d'Offenburg