Trois nouveaux capitaines aumôniers issus de la FREE

jeudi 20 juin 2024

Trois capitaines aumôniers issus de la FREE ont été nommés le 14 juin dernier à Soleure. Tous les trois ont la conviction qu’un témoin du Christ doit être disponible, à l’écoute, capable de servir son prochain, y compris auprès des militaires.

Le 14 juin dernier, trente et un capitaines aumônières et aumôniers, ainsi qu’un « spécialiste », ont été nommés lors d’une cérémonie qui s’est déroulée dans la cathédrale Saint-Ours-et-Saint-Victor de Soleure. Parmi ces nouveaux arrivés dans l’Aumônerie de l’armée se trouvaient deux membres de la FREE : Bertrand Bourgeois, instituteur, membre de l’Église évangélique des Uttins à Yverdon, et David Hoehn, pasteur et animateur du centre de débriefing et de ressourcement « La Halte » à la Côte-aux-Fées. Quant à Pascal Frésard, il est actuellement membre d’une Église qui ne fait pas partie de la FREE – l’Église évangélique « Le Cap » au Val-de-Ruz. Mais, il a été au nombre des envoyés de nos Églises durant vingt ans, au Sénégal et en Gambie.

Cette nouvelle volée d’aumônières et d’aumôniers est composée en majorité de protestants réformés et évangéliques, de catholiques et d’une musulmane. Toutes et tous ont suivi une formation de trois fois une semaine, complétée par des stages pratiques. À l’issue de celle-ci, les nouvelles aumônières et les nouveaux aumôniers s’engagent, soit auprès d’une école de recrue avec chaque année de nouvelles personnes, soit dans une troupe régulière, retrouvant plus ou moins les mêmes soldats lors de chaque cours de répétition. Généralement, ils servent vingt à trente jours par année.

Durant la cérémonie, une pasteure réformée vaudoise issue de cette volée a témoigné de l’unité qui a régné durant la formation : « Un but commun nous relie. Nos formateurs ont réussi à nous réunir en faisant de nos différences des atouts ». Une théologienne zurichoise, quant à elle, a souligné « les bienfaits de la vie en commun pour parfaire sa formation ».

« Cela vaut de l’or ! »

Le brigadier Markus Rihs, chef du Personnel de l'armée, a souligné l’importance de l’aumônerie au sein de l’armée : « Dans notre armée de milice et de citoyens soldats, la plupart des aumôniers sont des volontaires. Merci à eux, à leur proches et à leurs employeurs. Comme commandant, j’ai toujours eu la certitude de pouvoir compter sur le soutien d’un aumônier. Et cela vaut de l’or ! »

Le capitaine Samuel Schmid, chef de l’Aumônerie de l’armée, a rappelé que les aumônières et les aumôniers assurent l’assistance spirituelle des militaires, mais bien plus : « Nous sommes une oreille attentive. Notre travail ne se limite pas à ‘éteindre des incendies’, mais nous accompagnons des militaires en tant que personnes de confiance ».

Mentionnant le sacrifice d’Isaac (Genèse 22), Samuel Schmid a rappelé que la notion de sacrifice se trouve au cœur de l’engagement militaire, et que cela pousse chacune et chacun à réfléchir à ses motivations : « Vous, aumônières et aumôniers, êtes prêts à une forme de sacrifice. Merci pour cela. Et, qu’il est bon de pouvoir compter sur quelqu’un qui nous dépasse. Notre hymne national parle d’un cœur pieux, ouvert à la transcendance ».

Avec la nomination de Bertrand Bourgeois, Pascal Frésard et David Hoehn, le nombre de capitaines aumôniers issus de la FREE passe à six. Nathanaël De Keuster avait été nommé en 2023, Daniel Ruefenacht et Maxime Jaquillard en 2022.

  • Encadré 1:

    Les trois nouveaux...

    ► Bertrand Bourgeois – Avant de rejoindre d’Église évangélique des Uttins (FREE), à Yverdon, Bertrand Bourgeois a suivi une formation théologique à l’Institut biblique de Genève, il a été pasteur dans le cadre de l’Action biblique. Actuellement, il est enseignant primaire à La Sarraz. Sur le plan militaire, il a servi comme explorateur-éclaireur dans l’infanterie ; aujourd’hui, son Église soutient son engagement volontaire dans l’armée.

    Il y a une année, Bertrand Bourgeois a découvert dans le journal 24 heures que l’Aumônerie de l’armée recrutait. Il relève : « Cela a été un déclic pour moi. J’ai su que c’était l’endroit où je devais m’engager ». Désormais, il s’apprête à servir dans le cadre d’une école de recrues chargée de logistique : « Je désire être un chrétien capable d’aller à la rencontre de l’autre dans toutes les situations possibles. Je me sens à l’aise à l’armée. C’est un lieu où l’uniforme enlève des barrières et permet de bons échanges ».

    ► Pascal Frésard – Pascal Frésard a été un envoyé de la FREE durant vingt ans. Après une formation biblique et théologique à l’Institut Emmaüs, il a collaboré avec les missions Wycliffe et SIL International, au Sénégal et en Gambie. Actuellement, il fréquente l’Église évangélique « Le Cap », au Val-de-Ruz (https://egliselecap.ch), en attendant de savoir s’il poursuit son engagement missionnaire ou s’il se tourne vers le pastorat.

    Durant ses jeunes années, Pascal Frésard a été lance-mines dans le Bataillon d’infanterie 24, aujourd’hui incorporé dans le Bataillon d’infanterie 19. Devenu capitaine aumônier, il retournera servir dans ce bataillon qui est malgré tout un peu « le sien ». Il précise : « C’est très riche de revoir les gars chaque année. L’uniforme fait disparaître les différences sociales, et la croix sur l’insigne favorise les discussions. De plus, grâce à mon expérience au Sénégal et en Gambie, je suis à l’aise avec les musulmans. Nombre d’entre eux ont envie d’être sérieux dans leur foi, et je peux les comprendre ».

    Pascal Frésard, veut faire de son engagement dans l’Aumônerie de l’armée une priorité : « Quatre semaines par année, dans ‘mon’ bataillon et ailleurs si je peux aider ». En tant que chrétien, il est à l’aise avec un engagement dans une armée défensive : « Si l’un de mes enfants était agressé, je le défendrais. Apporter assistance à son prochain est une valeur chrétienne ».

    ► David Hoehn – Durant les années 80, David Hoehn a effectué ses obligations militaires sans enthousiasme, comme soldat sanitaire. Formé en théologie à l’Institut biblique et missionnaire Emmaüs, il s’est engagé à l’étranger avant de devenir pasteur dans l’Église évangélique libre de la Côte-aux-Fées (FREE). Actuellement, il a quitté le pastorat pour animer le centre de débriefing et de ressourcement « La Halte », à la Côte-aux-Fées.

    David Hoehn s’apprête à servir dans un bataillon de la Brigade mécanisée 1. Il désire être un aumônier disponible, en phase avec la devise de l’Aumônerie de l’armée : « Toujours à tes côtés ». Il précise : « Je désire assurer une présence, pas seulement focalisée sur les questions spirituelles. Je désire aussi vivre le quotidien des militaires, être sur le terrain. Il y a de grands besoins parmi les jeunes, des situations difficiles, des soucis, des inquiétudes. Nous avons un champ action incroyable comme témoin du Christ – mais sans prosélytisme.

    « Dans notre armée uniquement défensive, je n’ai pas de problème avec le fait de porter une arme, souligne David Hoehn. Il faut des chrétiens à l’armée comme en politique. Et cette réflexion à propos de mon engagement est d’autant plus importante que le contexte actuel est difficile et que la situation géopolitique pourraient se dégrader plus rapidement que nous le pensons. »

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