Laëtitia Bapst est une jeune femme de 35 ans. Mère de 3 enfants, elle habite la banlieue de Fribourg en Suisse romande. Elle est ce que l’on pourrait qualifier de « maman écoresponsable »… Non seulement, Laëtitia se déplace à vélo et consomme des produits bio, mais elle est très attentive au fait d’« être en bénédiction pour ceux qui fabriquent nos produits de consommation »…
Permettre à d’autres de vivre décemment de leur travail
Elle a développé cette réflexion en lien avec différents aspects de sa vie de consommatrice, notamment en lien avec l’achat d’un smartphone. On a tous un smartphone et, la plupart du temps, ce qui nous intéresse lorsque nous en achetons un, c’est de connaître son prix, son adéquation avec l’usage que l’on en fait et l’autonomie de la batterie… Alors ces questions sont bien entendu importantes pour Laëtitia Bapst, mais elle y ajoute l’idéal que toute personne impliquée dans la chaîne de fabrication de ce petit bijou de technologie puisse vivre décemment de son travail, puisse utiliser les ressources de son pays de manière responsable, de sorte que le Créateur soit honoré…
Suite à la lecture d’Amos
On pourrait penser que c’est d’abord une sensibilité aux questions de justices sociales qui habite cette maman de trois enfants… En fait dans son parcours personnel, c’est la première étape d’un changement profond dans sa foi évangélique. Voilà une dizaine d’années, en lisant le prophète Amos, Laëtitia Bapst a pris effectivement conscience du fait que Dieu avait en horreur les injustices sociales. Très vite, elle s’est rendu compte que ces injustices s’inscrivaient dans un cadre plus large : celui d’une crise environnementale, du temps du prophète Amos, comme aujourd’hui d’ailleurs.
Veiller à son style de vie
Avec son mari et sa famille, Laëtitia est partie ensuite suivre une formation de deux ans dans une école biblique en Angleterre. Ce séjour l’a renforcée dans ses convictions et lui a fait découvrir que de nombreux chrétiens sur la planète se posaient aujourd’hui des questions sur leur manière de vivre.
En écho à l’apôtre Paul, un des pionniers de l’Eglise du premier siècle, qui demandait aux chrétiens d’Ephèse de veiller à leur manière de vivre (Ephésiens 15.5), elle considère que « la question du style de vie est aujourd’hui primordiale, en particulier pour nous qui avons le privilège de vivre dans des pays riches ». Alors non seulement, Laëtitia Bapst s’intéresse à l’achat des smartphones, mais aussi à la consommation de nourriture de sa petite famille. « Tout cela nous permet, relève-t-elle, de mettre en place des moyens valables pour rendre concret notre amour du Créateur ! »
Serge Carrel