2017. Année chargée de signification pour tous les protestants, puisque cela fera 500 ans que le moine allemand Martin Luther affichait ses 95 thèses sur la porte de l’Eglise du château à Wittenberg. Le grand mouvement de réformation de l’Eglise était né.
2017. Année chargée de signification pour les évangéliques romands, et tout particulièrement pour les Eglises de la FREE, puisque, voilà 200 ans, la première Eglise évangélique en lien avec le Réveil du XIXe siècle voyait le jour à Genève.
Symboliquement, ce double anniversaire est extraordinairement chargé. Avec les 500 ans de la Réforme, c’est l’occasion de rappeler qu’il n’y a pas de foi chrétienne sans une focalisation sur Dieu seul, du point de vue du culte à lui rendre, et sur Jésus, l’unique source du salut. Avec les 200 ans du Réveil de Genève, c’est l’occasion de rappeler qu’il n’y a pas de foi vivante en Jésus-Christ, sans appropriation personnelle du salut que le Christ nous a acquis à la croix.
Au cœur de la Réforme comme du Réveil : une rencontre
Les sirènes commémoratives ont déjà commencé à sonner. Certains mettent en avant l’émergence avec la Réforme de l’homme moderne ou de la société démocratique. C’est bien, mais insuffisant ! Au cœur de la Réforme, comme au cœur du Réveil de Genève, il y a une expérience de foi, une expérience spirituelle qui change tout.
Par sa méditation de l’Ecriture, le moine allemand Martin Luther a découvert qu’il n’avait pas à vivre dans le stress de pratiques religieuses à faire, pour goûter à la paix et à la réconciliation avec Dieu. En Jésus-Christ, le Père le rendait juste. Le Père l’apaisait.
Par leur découverte d’un Christ vivant, les étudiants en théologie de Genève au début du XIXe siècle ont fait un chemin semblable. Ils ont à la fois redécouvert les vérités profondes de la Réforme – bien loin des perspectives rationalistes, libérales, dirions-nous aujourd’hui ! du protestantisme de l’époque – et l’expérience concrète d’un Jésus qui touche, émeut, convertit et remplit de sa joie.
Le Christ se rencontre aujourd’hui
Durant cette période de commémoration, il s’agit non pas de rabâcher un passé glorieux, mais de dire à nos contemporains que le Christ est vivant. Qu’il se rencontre encore aujourd’hui ! Qu’à l’heure où des fanatiques pensent rendre un culte à Dieu en tuant ou en égorgeant, ce qu’ils commettent n’est qu’un culte rendu à un faux dieu, de l’idolâtrie, dirait la Bible !
Dans ce contexte, pourquoi luthériens, réformés et évangéliques ne feraient-ils pas cause commune pour présenter Jésus ressuscité, source de vie pour tous ceux qui lui font confiance ?
Serge Carrel
Rédacteur en chef de lafree.ch
Note
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