L’Eglise catholique a organisé dimanche 9 février sa première journée internationale de réflexion et de prière contre le trafic des êtres humains. La lutte contre l’esclavage moderne est une priorité du pape argentin.
Des milliers de religieuses mais aussi des œuvres ou fédérations chrétiennes s’engagent d’ores et déjà contre différentes formes de traite, en particulier pour sortir les enfants et les femmes de la prostitution. Cela se traduit par des centres d’accueil et de réhabilitation. En prévision de cette journée, une sœur catholique a témoigné de son travail auprès des immigrées clandestines qui débarquent en Sicile et qui sont toujours plus nombreuses et toujours plus jeunes sur les trottoirs de la Péninsule.
Prévention
Les protestants ne sont pas en reste. Sur cette île italienne, la Fédération des Eglises protestantes d’Italie a ouvert à Scicli un centre pour les migrants mineurs non accompagnés. Le but est justement de prévenir que ces jeunes ne tombent dans des réseaux mafieux en Europe, que ce soit par le biais du trafic de drogue ou de la prostitution. Pour le pasteur méthodiste Francesco Sciotto, il s’agit de les aider à entrer en lien avec une partie saine de la société.
En Suisse, la Mission chrétienne pour les pays de l’Est est particulièrement active contre ce fléau. Elle a mis sur pied des centres d’aide au retour en Roumanie pour des femmes victimes de ce trafic, et organisé notamment plusieurs campagnes de sensibilisation et de prévention avec le chanteur évangélique Philippe Decourroux.
Un commerce lucratif
La traite des êtres humains génère 32 milliards de dollars de profits par an et concerne 24 millions de personnes.
L’année dernière, le pape a réuni des hauts responsables du Vatican et de la police, avec le soutien notamment d’Interpol. Son but était de construire un réseau efficace de lutte contre un crime organisé qui ne se limite pas aux frontières nationales.
Gabrielle Desarzens
RTS La Première : chronique Juste ciel sur le sujet.