La Fédération évangélique vaudoise (FEV) a déposé le mardi 9 avril sa demande de reconnaissance d’intérêt public auprès de l’Etat de Vaud avec la Déclaration liminaire d’engagement signée par 36 Eglises membres et l’association des 6 postes vaudois de l’Armée du salut. 11 Eglises membres de la FEV n’ont finalement pas signé.
Avec le dépôt de cette Déclaration liminaire, la grande majorité des membres de la FEV désire poursuivre le dialogue et le processus de reconnaissance. Le dépôt de cette demande devrait permettre d’établir, dès que possible, des relations claires entre l’Etat et les évangéliques, et à ces derniers d’être reconnus d’intérêt public.
Une demande déjà déposée en 2007
Après avoir fait une première demande en 2007, il a fallu attendre la mise en vigueur du Règlement d’application par l’Etat de Vaud en 2016 pour préparer une nouvelle démarche. Ce Règlement a nécessité des modifications importantes des statuts de la FEV.
Un dossier de présentation de tous les membres de la FEV comportant 30 pages et 6 classeurs fédéraux a été remis à l’Etat en avril 2017. Peu après, la FEV a reçu la Déclaration liminaire d’engagement à faire signer par chaque Eglise membre. Une telle démarche a nécessité du temps et de la réflexion. Plusieurs thèmes tels que la prééminence des lois civiles sur les préceptes religieux, ou le devoir d’abstention qui concerne tout discours contrevenant au respect de l’ordre constitutionnel, ont fait l’objet de discussions au sein des Eglises, ainsi qu'entre le comité de la FEV et la Commission de consultation en matière religieuse (CCMR) nommée par l’Etat de Vaud.
Des signataires qui s’engagent à respecter l’ordre juridique helévétique
Aidé par un homme de lois, le comité de la FEV a trouvé ces échanges très positifs. Ils ont permis à chacun de se positionner. Les signataires de la Déclaration liminaire s’engagent donc à respecter les règles qui prévalent dans l’ordre juridique suisse. Mais cet engagement ne porte pas atteinte à l’exercice des droits fondamentaux des évangéliques qui sont garantis par le droit suisse et la constitution vaudoise en particulier. (Réd.)