A la direction administrative du SFE
Marc et Catherine se sont rencontrés au Burkina Faso en 1999. Un mariage et trois enfants plus tard (leurs enfants sont aujourd’hui âgés de 5 ans et demi, 3 ans et demi et un an), leur envie d’entrer en relation avec différentes communautés – « de façon différente que politique ou commerciale » – est toujours présente. « Pour moi, ce qui importe, c’est que je puisse témoigner de ma foi au travers de qui je suis et de mon travail », indique Catherine, enseignante, 32 ans. « Notre engagement au Laos traduit en ce sens ce que l’on croit de façon très concrète », lui fait écho son mari.
L’Asie ? Ils ne connaissent pas du tout et n’y sont jamais allés. Mais ils savent que le Laos est l’un des pays les plus pauvres du sud-est de ce continent. « Et des gens qui souffrent aujourd’hui au niveau sanitaire et médical, c’est inacceptable », lance Marc, prêt à endosser les fonctions de directeur administratif de l’ONG Service fraternel d’entraide (SFE) à Vientiane*. S’il regrette un peu n’être impliqué que dans un bureau, il se réjouit de devenir le maillon d’une chaîne de solidarité au sein d’une organisation humanitaire. « Je quitte un travail confortable de responsable informatique dans une société de réassurance. Mais ce qui compte pour moi dans la vie, c’est la rencontre, le partage. »
Les portes se sont ouvertes
Le couple franco-suisse, engagé jusque-là à l’Eglise des Amandiers de Lavigny (FREE), reconnaît ne pas avoir reçu d’appel clair en faveur d’un départ pour ce pays communiste. Mais indique avoir la paix par rapport à ce projet de vie dans lequel il s’engage pour 2 ans. « Comme père, je souhaite que mon fils fasse ce qu’il a envie de faire, explique Marc. J’imagine que pour Dieu, c’est pareil. Nous avons à cœur de partir et servir. Je suis catholique d’origine et nous avons recherché ma femme et moi à nous engager dans un but d’entraide. Les portes se sont ouvertes en Asie ? Nous nous réjouissons de cette nouvelle expérience. Nous serons bien sûr des riches par rapport à la population locale, mais ferons ce que nous pouvons pour l’aider à sortir de l’ornière de la misère. »
Et ce qu’ils peuvent, pour l’heure, c’est quitter une sécurité certaine pour aller à la rencontre de leur prochain le plus démuni, pour l’aimer et le former. Première étape dès leur arrivée le 15 août : l’apprentissage de la langue locale, le lao.
Gabrielle Desarzens
* Le SFE est une ONG franco-suisse qui poursuit diverses activités au Laos dans le domaine de la coopération médicale et du développement rural : www.sfe-laos.org.