D’un naturel plutôt réservé au premier abord, Christine Gallay parle de rencontres journalistiques et même d’interviews filmées qui l’attendent en France avec quelque appréhension. Mais elle a un message à faire passer qui la tenaille et qui lui donne de la force. « Dieu voit les gens, m’avait-elle indiqué lors de notre première rencontre autour de son livre. Il sait faire exister quelqu’un. Le mettre en valeur. Lui rendre son identité. Je l’ai vécu. Je vis maintenant une relation avec Lui, et c’est ça que je veux transmettre ! »
Marquée par une enfance difficile, elle a choisi à 16 ans de quitter sa famille. Elle a vécu deux ans dans la rue, la marginalité et la drogue. A envisagé la mort. Puis fait la rencontre inattendue du Dieu d’amour, qui la conduira à entamer un travail de reconstruction durable et profond. Les 112 pages qu’elle a écrites s’adressent avant tout à celles et ceux qui se sentent exclus. « J’aimerais leur dire qu’ils ne sont pas oubliés », dit-elle simplement. « Et puis faire changer le regard de Monsieur et Madame tout le monde sur ces personnes qui vivent sur le bitume, aujourd’hui dans le froid : il faut oser un regard. Il faut oser l’entraide. »
Christine Gallay et son mari Marc sont le couple pastoral de l’église évangélique de Lonay (FREE), et parents de 3 jeunes adultes.
Gabrielle Desarzens
« Il m’a donné un nom, une vie après la rue », de Christine Gallay, éditions Première Partie : 2020. Disponible en librairie à partir de jeudi 23 janvier.
Séance de dédicace vendredi 31 janvier à 20h à l'église évangélique de Lonay (VD), avenue de Morges 37.