Il est le pasteur de l’Eglise évangélique La Porte Ouverte de Mulhouse. Interpellé sur la pandémie, Samuel Peterschmitt convoque le texte du livre du Lévitique pour en parler, où il est question des lépreux. « Ils devaient déchirer leurs vêtements, avoir la tête nue et crier qu’ils étaient impurs… C’est le sentiment que nous avons eu ! » Son rassemblement a en effet été accusé d’avoir répandu le Covid-19 en France suite à une rencontre de jeûne et de prière organisée en février 2020. « C’était hallucinant. En tous les cas, cela m’a permis à ma petite échelle de découvrir ce qui vous arrive lorsque vous êtes différent. » Stigmatisation, rejet… « Vous pouvez ensuite vous identifier à certaines personnes qui ont vécu des choses terribles simplement en vertu de leur appartenance religieuse, leur origine raciale ou, comme les lépreux, pour des raisons de maladie. »
La vie, un passage
Atteint lui-même du coronavirus, le pasteur a souffert ne pas pouvoir remplir son rôle auprès des membres de sa communauté. Mais dit avoir eu le sentiment, quand il s’est vu « s’éteindre », de rentrer à la maison. « Plus que jamais, je sais que la vie n’est qu’un passage, témoigne-t-il. Et que nous sommes très fragiles. »
(réd.)
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Autre article de Samuel Peterschmitt (témoignage) : «Mes temps de prière sont devenus merveilleux»