Accompagnante spirituelle dans un home médicalisé à Neuchâtel, Marianne Guéroult a été atteinte du Covid-19. « C’était comme une traversée du désert. C’est-à-dire une solitude, cette aridité du manque de ma fille de trois ans que je ne voyais plus. Cette aridité du manque de contact, du manque de gens qui me prennent dans leurs bras : c’est ça qui a été le plus dur. » Mais celle qui est aussi pasteure dit avoir ressenti la force des prières, « que ce soit celles des communautés réformées ou celles de l’Armée du Salut à St-Aubin ».
Entendre le cri
Des objets qui symbolisent cette période de pandémie ? Marianne Guéroult parle d’une couverture : « Je m’enveloppais dedans, comme si je me prenais moi-même dans les bras… » Mais elle associe aussi à cette pandémie l’image de la croix, « où l’on peut entendre le cri tous ceux qui souffrent, de tous ceux qui sont malades, de tous ceux qui sont dans le deuil ; et en même temps le silence. Car face à certaines situations dramatiques de la vie, il n’y a que le silence. Et se tenir là en silence, c’est parfois la seule posture. »
(réd.)
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